Loin de son pays d’origine, la communauté camerounaise célèbre son accession à l’indépendance avec un banquet bénéfice.

La chargée à la communication de l’association Sous le Baobab, Blandine Tona invite à découvrir une partie de la richesse culturelle du Manitoba lors de son banquet bénéfice.
La chargée à la communication de l’association Sous le Baobab, Blandine Tona invite à découvrir une partie de la richesse culturelle du Manitoba lors de son banquet bénéfice.

Ancienne colonie française, le Cameroun a accédé à l’indépendance en 1960. Alors que la population camerou­naise se souvient de cet évènement le 20 mai de chaque année, le 54e anniversaire sera également commémoré au Manitoba au Centre culturel franco-manitobain (CCFM), le 21 juin prochain (1).

En effet, l’association d’aide mutuelle sans but lucratif, Sous le Baobab a organise un banquet pour célébrer la date anniversaire de l’indépendance du Cameroun. Mais selon la chargée à la communication de l’organisme, Blandine Tona, « c’est aussi un bon prétexte pour célébrer avec la communauté d’accueil, la richesse et la diversité culturelle du Manitoba ».

Pour ce faire, un programme alléchant, mettant en valeur la culture camerounaise et ses recettes culinaires a été concocté. Au menu, des pas de danses africaines au rythme de tambours endiablés, un défilé de mode en habits aux multiples couleurs des pays chauds et des plats aux saveurs irrésistibles. « La nourriture camerounaise est très bonne, confie Blandine Tona. En plus, nous avons une excellente cuisinière. Ça promet d’être une très belle fête! »

| Au-delà de la fête

« Ce banquet n’est pas organisé dans le but de renflouer les caisses de l’association, souligne Blandine Tona. Au contraire, on veut permettre à d’autres personnes, qui habitent ici et au Cameroun d’être heureux. »

En effet, l’association créée en 2004 a fait de l’éducation de la jeunesse son cheval de bataille. « Pour nous, c’est la chose la plus importante, souligne Blandine Tona. Nous voulons permettre à nos jeunes au Cameroun et ceux qui arrivent ici sans moyen d’avoir la même chance que d’autres de pouvoir étudier. »

Dans ce cadre, Sous le Baobab a déjà apporté son soutien à une jeune étudiante en l’aidant à se loger et à payer ses frais de scolarité. « Nous l’avons soutenue de la 12e année jusqu’à la fin d’un programme de deux ans à l’Université de Saint-Boniface (USB) », précise Blandine Tona.

Par ailleurs, cette association a également contribué à la campagne Vision qui a permis la construction du pavillon en soins de santé de l’USB. Au Cameroun, Sous le Baobab a contribué à la construction d’une salle de classe.

Cette année, les fonds récoltés lors du banquet seront utilisés pour contribuer au financement de la programmation des comités de parents d’une école de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM). « Nous voulons aider le comité de parents du Collège Louis-Riel, affirme Blandine Tona. Ils font beaucoup d’activités qui aident à l’intégration et à l’épanouissement des nouveaux arrivants.

« De même, les différentes activités permettent aux enfants de se connaître et d’échanger sur leur culture respective, poursuit-elle. C’est une initiative à encourager. » Par ailleurs, l’association camerounaise Sous le Baobab a également mis sur pied un fonds de bourse annuel pour « encourager l’excellence au sein de la jeunesse », conclut Blandine Tona.

(1) Les billets du banquet sont en vente au 233-ALLÔ.

Wilgis AGOSSA