Pour sa dernière émission, Robert Boucher a dû accepter la surprise de la visite de quelques amis radio-canadiens. De gauche à droite : François Tremblay, Suzanne Kennelly, Marc d’Eschambault, Guy Noël, Colombe Fortin, Joanne Lussier-Demers, Marc Demers. Assis : l’animateur des Samedis du Monde, Arnaud Decroix, et Robert Boucher.
Pour sa dernière émission, Robert Boucher a dû accepter la surprise de la visite de quelques amis radio-canadiens. De gauche à droite : François Tremblay, Suzanne Kennelly, Marc d’Eschambault, Guy Noël, Colombe Fortin, Joanne Lussier-Demers, Marc Demers. Assis : l’animateur des Samedis du Monde, Arnaud Decroix, et Robert Boucher.

 

Samedi 3 septembre 2016, 11 h du matin. Pour la dernière fois, une émission régulière vient d’être diffusée à partir du 607, rue Langevin. Un moment historique dans l’histoire de la radio au Canada, puisque aucune radio n’aura eu ses studios pendant 70 ans au même endroit. Depuis plusieurs mois déjà, toutes les émissions du Pays de CKSB, à l’exception des Samedis du Monde, étaient diffusées à partir de l’immeuble de CBC-Radio-Canada sur la Portage.

L’exception était justifiée par le fait que la retraite de son réalisateur était programmée pour le 3 septembre. Robert Boucher vient de clore un chapitre de sa vie, après « 33 belles années à Radio-Canada ». « Je me considère une des personnes les plus chanceuses de la planète. Non seulement j’ai eu le privilège de connaitre des collègues formidables, mais j’ai pu travailler pour ce que je considère être le média des médias, la radio. Parce que la radio donne l’information, mais elle laisse aussi de la place à l’imagination. »

Avec le départ de Robert Boucher, l’homme qui ne manqué jamais de conversation, une question se pose : qui à Radio-Canada va pouvoir prétendre au titre de « raconteur de CKSB »? Une distinction que personne n’aurait pu contester à cet architecte de formation, passionné de design, qui a tenu à quitter son emploi sur la pointe des pieds, et dont « l’aventure de la retraite » s’ouvre sur un point d’interrogation. Car, a-t-il volontiers confié : « Je n’ai vraiment aucune idée de ce que je vais faire. » Une affirmation évidemment ponctuée par un petit rire, si caractéristique du personnage.

Un moment très historique au Pays de CKSB

La Liberté du 7 septembre 2016

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