Statistique Canada a rapidement été informé de la présence d’« anomalies » dans les données recueillies dans plusieurs régions du Québec, pour son recensement 2016. L’organisme fédéral a rendu public le 17 août les chiffres rectifiés, qui relativisent le recul du français et la progression de l’anglais dans la province.

Par Valentin CUEFF

L’erreur concerne les réponses de 61 000 Québécois à des questions sur leur langue.

La correction révèle que la croissance de l’anglais n’est pas aussi forte qu’annoncée dans la province. À la fois comme langue maternelle (de 8,1 % à 7,5 %) et comme langue parlée à la maison (de 10,4 % des Québécois à 9,7 %).

Pour le français, il y aurait en réalité 55 000 personnes de plus qu’annoncées qui l’auraient comme langue maternelle, et 57 000 de plus qui le parlent à la maison. En proportion, cela entraîne une augmentation d’environ 0,7% des chiffres annoncés lors du dévoilement initial.

Le 2 août 2017, les premières données avaient conduit plusieurs organismes et médias à tirer la sonnette d’alarme sur le recul du français, au Québec et dans la plupart des Provinces.

Cette correction montre aussi que le taux de bilinguisme français-anglais au Québec a été légèrement surévalué, ce qui entraîne une très légère baisse au niveau national, de 18 % à 17,9 %.

En dehors de ces nouvelles données, Statistique Canada souligne que « la correction de l’erreur n’affecte pas le Canada hors Québec et que les résultats présentés le 2 août dernier demeurent les mêmes ».

L’erreur proviendrait du traitement des réponses par un programme informatique, qui concernent les personnes qui ont répondu partiellement au questionnaire linguistique.

Statistique Canada a indiqué avoir vérifié l’ensemble de ces réponses pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’autres erreurs dans les chiffres annoncées. L’organisme doit également revoir le processus de validation des données.