La Province entamera dès novembre des analyses sur la qualité de l’air à Saint-Boniface, pour déterminer si des particules fines et dangereuses émanent du Parc industriel Mission.
Par Daniel BAHUAUD
Objectif précisé par Don Labossiere, le coordonnateur en charge de la conformité et de l’application environnementales du ministère du Développement durable, lors d’une conférence de presse tenue le 16 octobre :
« Nous voulons tester la qualité de l’air pour donner suite aux plaintes des résidents des quartiers qui longent le parc industriel Mission. Des concentrations élevées de particules dans l’air ne sont pas uniques aux parcs industriels, mais des odeurs ont été détectées. Ce qui nous préoccupe, se sont les particules fines qui, lorsqu’elles sont inhalées, peuvent représenter un risque pour la santé. »
Une étude historique du Parc industriel Mission est également en cours, a noté Don Labossiere.
« Saint-Boniface, a accueilli de nombreuses industries polluantes, depuis même avant la Première Guerre mondiale. En 2009, quand la Province a dépensé 30 millions $ pour nettoyer l’ancien site du fabricant de bardeaux IKO, qui longeait la rivière Seine, on décontaminait un site en opération depuis 1913. Il en est de même pour le Parc industriel Mission, qui a accueilli Domtar, la raffinerie de pétrole Shell et bien d’autres industries hautement polluantes.
« Nos chercheurs fouilleront les archives du Bureau de l’enregistrement des titres fonciers, et d’autres sources encore, pour dresser une carte détaillée des anciens locataires. En tenant compte des entreprises actuelles, on pourra ensuite entamer des analyses plus ciblées des sols. »
Le 16 octobre, la Province a également rendu publics les résultats d’une étude des sols effectuée sur huit sites dans le Parc industriel Mission et les quartiers avoisinants. Dans un fossé de la rue Messier, à l’intérieur du parc, on a relevé une concentration de zinc et de cuivre qui dépassait les niveaux permis dans les zones industrielles.
Les concentrations de plomb sur la rue Plinguet, à l’extrémité ouest du parc industriel non loin de l’ancien site IKO, dépassaient aussi les normes résidentielles.