Pour la 21e année de suite, le Comité culturel de Sainte-Anne a organisé une activité de sculpture sur neige. Une tradition qui a connu de surprenants rebondissements.
Gavin BOUTROY
Diane Connelly, la directrice générale du comité culturel de Sainte-Anne, qui s’implique dans diverses fonctions auprès du comité depuis 22 ans, explique les origines de l’activité.
« Quand on a commencé, c’était pour donner un signe de vie du Festival du Voyageur. On entend toujours parler du Festival, mais c’est difficile de pomper les gens pour y aller, quand il n’y a rien en lien au rural. »
« Il y a eu des années grandioses où on a eu plus de 20 participants, un concours de sculpture sur neige, et un carnaval d’hiver. »
Cette année, il y avait trois inscrits avant l’événement qui s’est déroulé le 21 janvier.
« Une petite chicane de village »
La directrice générale du comité culturel de la ville croit que la baisse en participants s’attribue en partie à une « petite chicane de village. »
« La ville ne voulait plus que les formes rectangulaires, où la neige est déposée pour qu’elle durcisse, soient à la verticale. Trop dangereux. Alors ils les ont monté à l’horizontale.
« Nous on n’est pas d’accord. À l’horizontal, les gens ne voulaient pas embarquer.
« C’est simple, le monde ne voit pas les sculptures quand elles sont à l’horizontale. Donc l’année après le changement, personne ne s’est inscrit. C’est sûr que ça a modéré l’enthousiasme. »
Maintenant que la ville ne s’implique plus dans le remplissage des formes, elles sont de nouveau à la verticale. Et ce depuis 3 ans, bien que le nombre de participants ne remonte pas.
Le comité culturel « en mode survie »
Le comité culturel de Sainte-Anne compte actuellement cinq membres, sur les huit places disponibles. Deux des cinq ont plus de 70 ans. Il y a une jeune. Diane Connelly est à la recherche de la relève.
« On est essoufflé. Alors on a envoyé le SOS après notre réunion annuelle. Pour l’instant j’ai une nouvelle personne intéressée.
« Si on perd le comité culturel, on perd notre culture et notre langue à Sainte-Anne. »