Les quelque milliers d’élèves manitobains qui visiteront avec leur classe le Festival du Voyageur y découvriront des expériences inédites.
par Daniel BAHUAUD
Plus de 10 300 élèves de la maternelle à la 12e année visiteront le Parc Whittier pour apprendre et s’amuser au programme scolaire Great-West du Festival du Voyageur.
Cette année, les apprenants pourront s’instruire de manière plus participative sur l’époque de la traite des fourrures et les cultures autochtones, grâce à la présence de la troupe de danse Summer Bear et de la danseuse de cerceaux Shanley Spence.
Pour Colin Mackie, le gérant des programmes du patrimoine et de l’éducation au Festival du Voyageur, « la présence des Premières Nations au Festival est essentielle. La traite des fourrures n’aurait pas été possible sans les Autochtones. Sur le plan historique, les Premières Nations sont incontournables. »
« Nous cherchions à sensibiliser davantage les élèves aux peuples qui vivaient au Canada avant l’arrivée des Européens. La danse autochtone vient enrichir notre contenu pédagogique. Les ateliers de danse, comme ceux de l’Ensemble folklorique de la Rivière-Rouge, sont toujours très populaires. »
Ainsi, Clarence et Barbara Nepinak, les coordonnateurs de Summer Bear, offriront deux ateliers par jour de tambour et danse autochtone traditionnelle.
« Les jeunes pourront apprendre des pas de danse, essayer des tambours, notamment un gros tambour de pow-wow, et apprendre des chants traditionnels », révèle Colin Mackie.
Quant à Shanley Spence, elle est reconnue pour ses habiletés aux cerceaux. « Je crois qu’elle épatera les élèves, qui pourront apprendre quelques techniques de base sur cette forme de danse extraordinaire », assure l’employé du Festival.
Autre nouveauté : les élèves de la maternelle à la 2e année feront plus d’activités de bricolage.
« C’est souvent difficile de planifier des activités pour les jeunes de la maternelle. Dans la plupart des divisions scolaires, la maternelle est offerte à demi temps, ce qui rend ce défi encore plus difficile à relever. Il fallait proposer des activités de courte durée, mais riches en contenu et en divertissement. On a donc changé notre approche. »
En effet, toute la programmation scolaire a été révisée.
Colin Mackie explique : « Il y a des activités pédagogiques au Parc du Voyageur depuis déjà 32 ans. De temps en temps, il faut s’arrêter, prendre du recul et revoir ce que nous proposons. Surtout que les curriculums et les approches pédagogiques changent. »
« On a donc formé un comité composé d’enseignants francophones, métis et autochtones – des profs de sciences humaines et d’histoire, ainsi que de sciences naturelles voire même d’éducation physique. Notre but a été de développer des activités plus participatives, où les élèves pourront être davantage impliqués, comme participer à un spectacle, ou encore manipuler des objets. »
Résultat : la grande majorité des écoles ont inscrit leurs élèves à plus d’activités, et resteront plus longtemps cette année au Parc du Voyageur.
« Bien sûr, une augmentation des inscriptions n’est pas la mesure ultime de la réussite des changements proposés, conclut Colin Mackie. Mais c’est bon signe! »