Le Centre culturel franco-manitobain veut mieux répondre aux besoins des francophones de 2018 en matière de promotion et de diffusion de l’art et de la culture. Pour y arriver, il a pris le pouls du public et de ses organismes partenaires.

Par Daniel BAHUAUD

Près de 50 personnes ont convergé vers le CCFM, le 17 mars, pour offrir leurs perspectives sur les services de l’institution, ainsi que les moyens de les financer et de les livrer.

Julien Bédard, le président du CCFM, détaille le raisonnement qui a conduit à cette consultation du public :

« Ça fait un an et demi que nous préparons cette rencontre. Le CCFM est une société de la Couronne qui existe depuis 1972 et qui occupe le site de l’ancien Juniorat des pères Oblats depuis 1974. Il offre des services culturels et abrite une brochette d’organismes. »

« Au fil des années, nous avons souvent invité le public à assister à des séances d’information où nous faisions un état des lieux de notre fonctionnement. Mais je crois que c’est la première fois qu’on a ouvert nos portes à M. et Mme Tout le Monde pour avoir leur point de vue sur la programmation, le financement, les locaux. En bref, sur tout. »

« Lors de la semaine qui a précédé la rencontre du 17 mars, nous avons également tenu des sessions de travail avec notre personnel, nos bâilleurs de fonds, et nos organismes partenaires comme la SFM, la DSFM, le Festival du Voyageur, Pluri-elles. Ces parties prenantes nous ont donné leur son de cloche. »

La rencontre du 17 mars était animée par la firme de consultants ontariens de Doyon+Dupuis. Yves Doyon, son cofondateur, a d’abord invité l’assistance à former des petits groupes, qui ont réfléchi sur les services, les programmes, voire même la mission et la vision du CCFM.

Après une plénière, les participants ont ensuite voté sur les idées qui ont émergé des discussions.

Ginette Lavack, la directrice générale du CCFM depuis août 2017, se dit « très satisfaite » de la teneur et des résultats de la consultation.
« On voulait prendre du recul pour voir si l’offre des services actuels était bonne, ou s’il y avait autre chose qu’on pouvait, qu’on devait faire. On a obtenu beaucoup de pistes sur la programmation, les locaux, l’offre des services.

« Très prochainement, Doyon+Dupuis fera la synthèse des idées. Ces idées serviront à créer un nouveau cadre stratégique pour les prochaines années. On développera un nouveau modèle d’offre de services. »

Julien Bédard est lui aussi « plus qu’heureux des idées qui ont jailli des rencontres ».
« Nous voulons faire plus que tout simplement nous adapter aux réalités de 2018. S’adapter, c’est réagir. Nous voulons innover. Et pour innover, il faut consulter. Ces partages nous donneront les outils qu’il faut pour réellement innover. »