Depuis novembre 2017, La Liberté vous amène à la rencontre d’un des 22 nouveaux membres du conseil d’administration de la Société de la francophonie manitobaine (SFM), élu le 12 octobre.
Découvrez dans nos pages le parcours et les aspirations des porte-parole de la francophonie.
Lorsqu’il est entré comme étudiant au Collège universitaire de Saint- Boniface, Denis Tétrault envisageait de travailler dans l’éducation. Après avoir réalisé qu’il n’était pas prêt pour l’université, il a été embauché par Monarch Industries Ltd, où il a pris le goût du monde des affaires.
Le représentant du secteur économie et finances au nouveau CA de la SFM travaille depuis l’adolescence. « Je travaille fort, depuis longtemps. Au début, j’étais très jeune et les opportunités étaient limitées par mon âge et le manque d’expérience. J’ai décidé de me mettre à mon compte, et j’ai acheté l’entreprise dans laquelle j’avais travaillé depuis l’adolescence. J’ai beaucoup appris : ça été mon université, l’université de la vie. »
Après 14 ans à son compte au cours desquels il obtient un certificat en gestion d’entreprises à l’Université du Manitoba, Denis Tétrault vend son entreprise et prend un poste de directeur achatvente dans l’entreprise HyLife. « J’y suis resté six ans, et j’ai vu l’entreprise grandir. Puis j’ai eu l’opportunité de venir travailler à Saint-Boniface comme directeur des ventes à Westeel. J’ai voyagé à travers toute l’Amérique du Nord pour bâtir des réseaux de vente. » Depuis 2017, Denis Tétrault est directeur vente et marketing pour une compagnie de construction.
Né et élevé à La Broquerie, Denis Tétrault a très vite commencé à s’impliquer dans la communauté. « Quand on est garagiste à son compte dans un petit village, on fait rapidement partie de tous les comités. J’ai participé à la Chambre de commerce de La Broquerie, et j’ai été le premier président de la Société de développement communautaire mise en place par le Conseil de développement économiquedes municipalités bilingues du Manitoba (CDEM). Je me suis aussi impliqué dans les activités sportives. »
En 2004, il devient président du CDEM. « À ce moment-là, j’étais déjà actif dans ma communauté, et j’ai pensé que ce serait bien pour le CDEM d’avoir une nouvelle génération d’entrepreneurs à la présidence. Ça a été une belle expérience pour moi pendant cinqans. »
Après la présidence du CDEM, Denis Tétrault prend une pause dans son implication communautaire. « Ce poste était très intense, donc j’ai pris un congé pendant quelques années. Mais ma passion de la langue et de la communauté était toujours forte, et je ressentais un manque. Donc je suis revenu siéger à l’ancien CA de la SFM pendant deux ans. »
De là, Denis Tétrault embarque au CA d’Entreprises Riel, dont il devient le président. Une responsabilité qui l’amène à rejoindre de nouveau le CA de la SFM. « On a une nouvelle vision pour aller dans une nouvelle direction. Avec mon expérience, je pense être capable d’aider dans le secteur économique. La francophonie manitobaine est bien positionnée en affaires. Je pense qu’il faut maintenant identifier les opportunités. La langue ouvre des portes, et le fait d’être en situation minoritaire fait la force du groupe en affaires. »
Récemment, Denis Tétrault a trouvé une nouvelle motivation pour son travail commu nautaire. «Je suis devenu grand-père, et mes implications dans la communauté me paraissent encore plus importantes pour assurer la continuité du travail qui a été fait ces dernières décennies et assurer un bon futur à la francophonie. Ma raison d’être à la SFM est de pouvoir voir les prochaines générations vivre, jouer et faire des affaires en français.»