Unis TV recherche des participants pour Un vrai selfie, une série-documentaire qui sera diffusée à partir de septembre 2018. Au cœur de ce projet : le quotidien de huit jeunes Canadiens souffrant de défis psychologiques. Marie-Claude Brunelle, productrice de la série, explique les motivations derrière le choix de cette thématique, encore trop peu abordée à la télévision.

 

Par Morgane LEMÉE

 

 Marie-Claude Brunelle est depuis sept ans productrice chez Trio Orange, une maison de production montréalaise qui laisse grande place aux séries. La productrice derrière les séries documentaires Je suis trans ou bien Refuge animal est particulièrement touchée par le documentaire.

C’est donc avec motivation qu’elle prend en mains le projet d’Un vrai selfie, une série-documentaire qui abordera des problèmes psychologiques chez les jeunes, tels que l’anxiété ou la dépression.

« Quand on a une maladie physique, on n’est pas gêné d’en parler. Pourquoi ce serait différent avec la santé mentale? On souhaite aborder ceci avec la série et donner la chance aux jeunes d’en parler, de montrer à quoi ressemble leur quotidien, leurs défis de tous les jours, mais aussi leurs progrès. »

Un vrai selfie vise à suivre huit jeunes, à travers le Canada, vivant les réalités d’un problème en santé mentale.

Les participants doivent être âgés entre 18 et 28 ans et vivre au Manitoba, au Nouveau-Brunswick, en Ontario ou au Québec.

« Les gens qui ont des problèmes psychologiques ne sont pas beaucoup représentés à la télévision. Pourtant, 30 % des jeunes Canadiens souffrent d’un haut niveau de détresse psychologique. C’est énorme. Cela touche tout le monde. Il faut en parler. »

Un vrai selfie est une adaptation de la série norvégienne True selfie. Marie-Claude Brunelle et l’équipe de Trio Orange sont d’ailleurs en collaboration étroite avec la production norvégienne, afin de suivre leur format qui a déjà reçu un grand succès, au point d’obtenir une adaptation hollandaise également.

Se voulant la plus sincère possible, la série se forme autour d’auto-confessions de la part des participants. « On leur demande 30 minutes de leur temps par jour, pour se filmer et se livrer. Il faut que les participants aient véritablement envie de s’impliquer dans l’aventure. »

Une aventure qui promet d’être révélatrice pour les participants, puisqu’ils doivent participer à des séances de psychothérapie en groupe, le cœur de la série.

C’est pourquoi Unis TV recherche principalement des jeunes qui souffrent d’anxiété, de crises d’angoisse, de cyberdépendance, de troubles obsessionnels compulsifs ou alimentaires, qui vivent ou qui ont vécu de la dépression.

Car ces problématiques psychologiques sont celles qui connaissent le plus de succès en thérapie de groupe.

« Certains résultats le prouvent : au bout de dix semaines, il y a des résultats positifs suite à une psychothérapie de groupe. On veut montrer à quoi cela ressemble concrètement dans la série. »

La psychothérapie de groupe se déroulera à Montréal, chaque vendredi pendant dix semaines. La production financera les voyages en avion de tous les participants hors Québec.

« Cela fait partie de l’aventure! On les installe à l’hôtel la veille de chaque session, puis ils font la rencontre en groupe le lendemain. »

À l’issue des trois mois de tournage, les participants resteront encadrés.

« L’idée n’est pas de leur donner une caméra et de leur dire au revoir au bout de dix semaines. On sera là aussi pour les accompagner et leur offrir un suivi psychologique pendant la diffusion de l’émission », assure Marie-Claude Brunelle.

La diffusion d’Un vrai selfie est prévue sur Unis TV dès septembre 2018. Le tournage des dix épisodes de 30 minutes aura lieu de mai à juillet 2018. Pour participer, les candidats doivent s’inscrire sur www.unis.ca/un-vrai-selfie d’ici le 30 avril.