Originaire de la Moselle en France et vivant au Manitoba depuis septembre 2010, après six ans passés à Hamilton en Ontario, Jean-Eric Ghia vient d’être nommé consul honoraire de France à Winnipeg. Il entrera officiellement en fonction début septembre 2018 pour un mandat de cinq ans.

 

Par Camille HARPER

Après un long processus de près de six mois, le professeur agrégé du département d’immunologie et de médecine interne (section de gastroentérologie de l’Université du Manitoba) et directeur de recherche en biologie gastro-intestinale basique au Centre de recherche IBD succède à Bruno Burnichon, qui a fait avancer les intérêts des Français au Manitoba pendant toute une décennie.

« C’est peut-être ma visibilité pour les gens du Manitoba qui a fait de moi le candidat idéal. ». En effet, en plus de ses fonctions à l’Université du Manitoba, il est également chroniqueur santé et sciences sur les ondes de Radio-Canada depuis septembre 2015, au local et au national. En outre, il a participé à la série de six épisodes Qu’est-ce qu’on cherche? à la télévision de Radio-Canada.

« Il y a un parallèle entre le travail que j’ai fait à la radio et celui que je vais faire comme consul honoraire. Comme chroniqueur santé, mon rôle est, indirectement, d’aider les gens en leur présentant les résultats de la recherche, de leur donner de l’espoir. De même, comme consul honoraire, je veux être là pour aider les Français, établis au Manitoba ou de passage, lorsqu’ils rencontreront des défis. Je veux protéger leurs intérêts. »

De nature dynamique et communicative, Jean-Eric Ghia compte bien aussi renforcer les liens entre les Français au Manitoba et leur province d’adoption. « La communauté française ici et le Manitoba ont beaucoup de choses à s’offrir mutuellement. Le nombre de Français qui immigrent ici avec de beaux projets solides est de plus en plus grand. »

Parmi les nombreux chantiers à lancer, Jean-Eric Ghia souhaite s’attaquer en priorité à la reconnaissance réciproque des diplômes entre la France et le Manitoba, notamment dans les sciences infirmières où les besoins de personnel francophone sont criants, ainsi que dans l’enseignement.

« Avec le boom de l’immersion, il y a beaucoup de demandes. Or les enseignants venus de France, même professeurs certifiés, doivent présentement repasser tous leurs diplômes », déplore-t-il.

Il s’engage aussi à effectuer une veille économique, scientifique, culturelle et sociale continue au bénéfice des Français au Manitoba, ainsi qu’à développer et favoriser les liens entre laboratoires et universités de France et du Manitoba, « un domaine que j’ai très à cœur ».