L’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM) mise dorénavant sur les plateformes telles que YouTube et Spotify pour promouvoir les artistes franco-canadiens en nomination au gala Trille Or, qui a eu lieu jeudi 2 mai. Cette stratégie, adoptée l’année dernière, s’est révélée plus efficace que d’autres moyens de promotion.

Par Charles-Antoine CÔTÉ (Francopresse)

L’APCM a d’ailleurs décidé d’abandonner la production du disque « édition Trille Or » qu’elle produisait pour se concentrer uniquement sur la diffusion web.

Selon Natalie Bernadin, directrice générale de l’APCM, les plateformes en ligne sont plus accessibles, donc un moyen de diffusion plus efficace : « Les fans qui veulent trouver de la musique arrivent plus facilement à leur fin sur ce genre de plateforme », estime-t-elle.

 

YouTube change la donne

Cela dit, ce n’est pas tous les artistes qui réussissent à se faire connaitre sur le web par eux-mêmes. L’APCM souhaite donner un coup de pouce à ces artistes qui tentent de se faire connaitre. « Il y a des artistes qui réussissent mieux que d’autres à fidéliser un public et pour moi c’est ça l’objectif. Comment peut-on fidéliser un public à cette artiste-là? »  L’APCM profite donc de sa notoriété — et de la semaine de la remise des prix Trille Or — pour rejoindre un plus grand nombre d’auditeurs.

L’association avait placé sur sa chaine YouTube une sélection de vidéoclips mettant en vedette les finalistes au prix Trille Or. Ainsi, les internautes ont eu la chance d’entendre, en rafale, des artistes comme Ponteix, Rayannah, Medhi Cayenne ou le groupe Automat – dont la chanson S’enfuir a d’ailleurs obtenu plus de 161 547 vues au 30 avril.

Pour Natalie Bernardin, cette sélection de chansons agit comme un hameçon pour accrocher un consommateur à un artiste. « Si on arrive à faire connaitre une chanson d’un artiste, ça permettra d’ouvrir la porte entre l’univers de cette artiste-là et le public concerné ».

Non seulement le contenu musical est gratuit lorsqu’il est sur YouTube, mais cette présence permet aux artistes de rattacher du contenu audiovisuel à leurs œuvres, ce qui séduit les amateurs de musique, d’après ce qu’a pu constater Mme Bernadin. « On se rend compte que la consommation de la musique se fait vraiment sur YouTube. Donc la musique, aujourd’hui, ça se voit et ça s’entend ».