Par Sophie GAULIN

En ce temps de crise sanitaire aiguë, ils sont nombreux nos héros. Certains d’entre eux et d’entre elles, on les connaît déjà : médecins, chirurgiens, infirmiers et infirmières. La COVID-19 et le lot d’anxiété qu’elle génère nous poussent davantage aujourd’hui à reconnaître leur abnégation. De jour comme de nuit ils doivent affronter la détresse des malades sans tout à fait savoir encore comment ce virus SARS-CoV2, encore inconnu il y a six mois, se comporte, évolue ou réagit.

Il leur incombe de faire face à la souffrance des patients atteints par cette épidémie et au désarroi des familles qui ne peuvent venir voir et accompagner leurs êtres chers, qu’ils soient époux, épouse, père, mère, enfant, grand-parent, oncle ou tante.

Nombre de ces médecins, chirurgiens, infirmiers peuvent depuis longtemps apprécier la reconnaissance qui entoure leur engagement, parce que nous évoluons dans un système qui nous pousse à juger la valeur des gens à la hauteur de leurs diplômes. Il est vrai que notre profonde gratitude s’appuie aussi, et aujourd’hui plus que jamais, sur leur courage et le risque qu’ils prennent au quotidien pour lutter pour notre guérison ou notre survie.

Et puis il y a les autres. Ces héros de l’ombre que l’on croisait sans même parfois les voir. Et surtout sans prendre conscience qu’eux aussi sont directement confrontés aux virus, bactéries et autres maladies contagieuses de ce monde. Et que d’eux aussi dépend notre santé.

Car le personnel d’entretien, et tous les autres agents de service, de laverie ou de restauration dans les hôpitaux, sont des maillons clés de cette chaîne sanitaire complexe où aucune erreur ne peut être permise. Aucun pied carré ne saurait être oublié. Aucun protocole de nettoyage négligé. Notre santé et celle de nos êtres chers dépendent aussi de leur contribution.

Ce qu’il faut espérer désormais, c’est qu’à défaut d’avoir encore aplani la courbe de contagion de la COVID-19, nous saurons à l’avenir maîtriser la courbe de nos préjugés. Les agents d’entretien et de service, sans oublier les aide-soignants, méritent de sortir de cette crise sanitaire la tête haute, avec bien plus de considération de la part de tous et de toutes.

À nous de garder à l’esprit que chacun d’entre eux et chacune d’entre elles sont en tout temps des héros de première ligne à qui revient une part de lumière. Des êtres humains qui ont droit à notre respect et notre gratitude, au même titre que leurs collègues en blouse blanche.

De cette pandémie nous avons le devoir de tirer des enseignements. D’ores et déjà, apprenons à saluer le courage, la loyauté et la détermination de tous des membres du personnel hospitalier, qu’ils soient munis d’un stéthoscope, d’une civière ou d’un chariot de nettoyage.

À chaque personne qui lutte contre ce virus, MERCI du fond du coeur.