par Jonathan Semah

Cest l’un des thèmes qui a engendré le plus de débats, de contradictions et de tensions ces dernières années. Alors qu’une potentielle nouvelle vague de COVID s’amorce au Manitoba, le système de santé sera, à nouveau, au cœur des préoccupations des citoyens. Déjà rudement mis à mal à cause de sa gestion de la pandémie, le gouvernement du Premier ministre démissionnaire, Brian Pallister, n’a pas toujours été le meilleur allié des soignants. La gestion hasardeuse de la crise sanitaire et plus largement les choix en matière de santé ont créé beaucoup de confusions et de frustrations.

Du rapport du Dr. David Peachey sur la refonte du système de soins de santé du Manitoba, en passant par les coupes budgétaires, les restructurations, l’envoi de patients COVID vers d’autres provinces, l’annulation de milliers d’interventions chirurgicales ou encore l’accélération de la centralisation des soins de santé, les avancées n’ont pas été significatives. Les décisions prises ont souvent défié la logique et n’ont jamais réussi à apaiser le personnel soignant.

Plus personnellement, Brian Pallister, a été aussi le Premier ministre qui s’est absenté plusieurs jours pour aller dans sa villa au Costa Rica alors que les tout-premiers cas de COVID-19 arrivaient au Manitoba. Il est aussi apparu, larme à l’œil, en décembre 2020 désolé d’être « le gars qui vole Noël » aux Manitobains. Sa communication n’a donc pas toujours été non plus en sa faveur.

Plus de cinq ans après sa prise de fonction, Brian Pallister est en passe de laisser un système de santé en grande difficulté.Ce qui n’est pas sans rappeler ce qui se passe aussi dans le système éducatif. Là aussi, la centralisation, voulue par le gouvernement de Brian Pallister, sera un véritable enjeu pour le/la successeur(e) du Premier ministre qui devra probablement mettre au rancart le projet de loi 64 très controversé. Sans oublier de rétablir la confiance du personnel soignant au Manitoba.