Partout au pays, des cérémonies ont lieu le 11 novembre pour rendre hommage aux soldats qui se sont sacrifiés pour leur pays et pour la paix en général. À Winnipeg, une des cérémonies aura lieu en français, celle organisée par l’Union nationale française (UNF) au cimetière de la cathédrale de Saint-Boniface.

par Ophélie DOIREAU

C’est en son nom de présidente de l’organisme que Christelle Waldie développe l’organisation d’une telle cérémonie. « Nous sommes un groupe d’amis de loisirs. Mais depuis longtemps, on a décidé de faire une cérémonie en français au cimetière de la cathédrale de Saint-Boniface.

« La cérémonie va débuter à 10 h 45 pour qu’à 11 h nous fassions la minute de silence et que par la suite mon mari, Bruce Waldie, joue du clairon.

« Des vétérans francophones seront présents, on a essayé d’avoir une structure de cérémonie comme partout au pays avec les hymnes français et canadien. La différence c’est que notre cérémonie sera en français.

« Toutes les personnes sont bienvenues. Nous avons une entente avec Ker Breizh, alors à la fin de la cérémonie, il sera possible de déguster une petite collation à l’extérieur pour respecter les mesures sanitaires.

« On s’attend à avoir entre 50 et 100 personnes. On le laisse savoir au travers de nos réseaux sociaux, on a un partenariat avec l’Alliance française du Manitoba qui a permis dans la lettre mensuelle de parler de la cérémonie. »

 

Christelle Waldie devant la statue du Poilu au cimetière de la cathédrale de Saint-Boniface. La statue a été offerte par la France pour honorer la mémoire des francophones de l’Ouest canadien qui ont pris part à la Première Guerre mondiale. La statue a été installée en 1931 au cimetière de la cathédrale. C’est Eugène Bénet qui a sculpté Le Poilu. (Photo : Marta Guerrero)

Si l’UNF tient particulièrement à cette cérémonie, c’est avant tout pour le devoir de mémoire. « On est très content de pouvoir tisser un lien entre la France et le Canada grâce à cette cérémonie. Lorsqu’on a demandé à Régis Gosselin, directeur général par intérim à la cathédrale Saint-Boniface, si nous pouvions faire la cérémonie, il était très content. Il nous a même répondu : j’ai le nom de deux de mes oncles sur la statue parce qu’ils ont combattu en France. C’est très spécial pour nous.

« Le Jour du Souvenir, c’est plus que la Première Guerre mondiale. Des guerres, il y en a eu beaucoup. Les soldats canadiens et les soldats français ont participé à beaucoup de guerres. On reconnaît les soldats morts pour la libération des pays.

« Pour nous, la cérémonie du 11 novembre c’est aussi une manière de reconnaître la chance qu’on a de vivre dans un pays en paix et qui n’a pas eu de guerre sur son terrain depuis un moment. C’est l’importance de reconnaître la paix et de maintenir la paix. »