Connu notamment pour être le graphiste à l’origine du drapeau franco-manitobain en 1980, Cyril Parent, à la retraite depuis presque trois ans, se lance un nouveau défi : représenter la forêt boréale. Son exposition sera disponible ce mercredi 17 novembre à la Paroisse Précieux-Sang.

par Jonathan Semah.

Du Manitoba jusqu’en Ontario, Cyril Parent a beaucoup marché en famille pour découvrir ces paysages.

« Je me promène dans les forêts boréales du Manitoba depuis les années 1970. Tout a commencé en allant dans le chalet de l’un de nos amis. Depuis ce temps-là, nous n’avons jamais arrêté d’y aller, on s’y promène, on fait du canoë.

« Je me sens bien et décontracté en pleine nature. C’est si paisible. C’est quasiment devenu comme une deuxième maison quand j’y suis. J’ai même parfois l’impression de marcher dans la cour arrière de ma maison tellement je suis à l’aise. »

Celui qui a fait sa formation dans les beaux-arts à l’Université du Manitoba a travaillé toute sa vie dans les arts graphiques. Il essaie maintenant de mêler ces deux formes d’art dans son travail.

« Dans mes toiles, on peut voir des ciels multicolores représentés par des lignes et des couleurs. Il y a des peintures horizontales et d’autres verticales. Il y a aussi ce que j’appelle des sentinelles. Ce sont des troncs d’arbres bien droits qui cachent les secrets de la forêt. L’idée, c’est de se promener au-delà de ces arbres pour découvrir ce que dissimule la forêt. »

Plus de temps pour peindre

Cyril Parent pense à cette exposition depuis 15 ans, mais ne trouvait pas le temps pour la faire. Désormais à la retraite et pendant la COVID, l’inspiration est venue très rapidement.

« Lors de nos balades, on faisait beaucoup de photos. En les revoyant, j’ai eu envie de peindre. Les paysages, les beaux couchers et levers de soleil, les arbres, les lacs, la lumière, tout cet écosystème est très captivant. Je devais représenter cette forêt boréale que j’aime tant. »

Le 17 novembre de 16 h à 21 h, Cyril Parent pourra donc partager sa vision de la forêt avec d’autres personnes. Les 21 toiles réalisées ces deux dernières années seront même à vendre pour les plus intéressés.

« L’accès est libre à condition d’être vacciné et d’avoir un masque.

« Je serai là tout l’après-midi pour répondre aux interrogations des gens s’ils en ont. Toutes les toiles sont à vendre, la moitié a déjà été achetée par des membres de la famille. Après l’exposition, il ne devrait plus rester de toiles. Si certains veulent les reproductions, je vends aussi les reproductions.

« Mais ce qui compte plus que tout pour moi, c’est que les gens apprécient les peintures et surtout j’ai envie que ça leur donne le goût de visiter la forêt boréale. Vraiment, les gens n’imaginent pas à quel point on peut tomber sur des paysages époustouflants. »

En réflexion pour un futur projet

Encore engagé dans quelques comités locaux pour lesquels Cyril Parent fait du graphisme, l’artiste de 67 ans pense déjà à son prochain projet.

« La dernière toile en date que j’ai faite pour cette exposition est particulière, car c’est de l’impressionnisme. C’est une forêt représentée par des pointillés de couleur bleu et vert.

« Cette toile-là sera mon tremplin pour la suite de mon travail. Je veux faire plus de pointillage entremêlé de couleurs unies et de forme lisse. Ça sera sur un thème totalement différent : les carrosseries des vieilles voitures ou vieux tracteurs. C’est encore en réflexion. »