À peine le pied posé sur le sol de la Nouvelle-Zélande, Brittany Guarino a découvert le bénévolat. Elle a grandi et fait ses études au Manitoba, elle applique aujourd’hui les principes d’entraide qu’elle a appris à l’international dans sa vie quotidienne.

Par Raphaël BOUTROY

Le bénévolat est une activité à laquelle Brittanny Guarino a pris goût après l’école secondaire. Depuis un voyage en Nouvelle-Zélande, elle est devenue très active dans son quartier et sur le campus de l’Université du Manitoba.

Lors de l’été suivant sa première année universitaire, Brittany Guarino est partie en Nouvelle-Zélande : « Quand je suis arrivée, je ne savais pas quoi faire de mon temps libre. C’est ainsi que j’ai découvert qu’il y a une importante culture du bénévolat parmi les Néo-Zélandais. »

| Un sentiment de devoir

La conservation et la protection de l’environnement ont toujours été importantes pour elle. En Nouvelle-Zélande, il semble y avoir un sentiment de devoir parmi les citoyens de protéger et d’aider à l’épanouissement des espèces indigènes. « Je pensais passer du temps dans la ville d’Auckland. Finalement j’ai voyagé partout dans le pays, j’ai planté des arbres, ramassé des déchets et même rattrapé des moutons qui s’étaient échappés!

Contrairement à bien des bénévoles, Brittany Guarino n’a pas attrapé le goût de faire du bénévolat par sa famille : « Ma mère vient d’un pays un du tiers monde et ne voit pas pourquoi je veux travailler gratuitement, comme avec le bénévolat. » 

C’est plutôt grâce à ses expériences en Nouvelle-Zélande qu’elle a pris le goût d’en faire : « J’ai rencontré une femme, Sam, je n’ai jamais appris son nom de famille. Mais, elle a dit quelque chose qui m’est resté en tête. Une fois que tu fais du bénévolat surtout pour la conserva-tion de l’environnement, c’est impossible de voir un problème, un déchet, une érosion, etc. sans agir pour y remédier. »

C’est avec cette approche que Brittany Guarino fait maintenant face au monde : « Je réalise aujourd’hui que j’aime vraiment nettoyer et rectifier des dégâts de tous types, que ce soit environne-mentaux ou autres. »

Pour son premier diplôme universitaire, elle est en train de faire sa majeure en anthropologie et sa mineure en histoire : « Je pense ensuite avec ça faire une maîtrise en droits de la personne… afin de travailler dans le domaine des relations humaines. »

Après son retour à Winnipeg, elle avait le goût de continuer à faire du bénévolat : « En 2019, j’ai organisé un nettoyage de certains lieux de versements de déchets dans mon quartier. J’ai continué à faire ça avec cinq ou sept amies. Pour l’une de nos séances de nettoyage, j’ai convaincu le magasin Sobeys d’être notre commanditaire, ils ont fourni le matériel nécessaire pour le nettoyage. »

Au cours de ses études, Brittany Guarino est devenue présidente de l’Association étudiante d’anthropologie à l’Université du Manitoba, elle rebâtit de multiples connexions : « J’ai renoué des liens avec l’Université de Winnipeg, avec la société archéologique du Manitoba et avec le département d’Anthropologie de l’Université du Manitoba. J’ai l’impression d’avoir fait dix ans de travail en quelques mois. »

Bien qu’un emploi et que le bénévolat puissent tous les deux être conçus comme du travail, Brittany Guarino explique le point de divergence de ces deux activités : « C’est la perspective qui fait la différence, les deux peuvent être objectivement difficiles, mais au moins, avec le bénévolat c’est un choix très conscient. Si tu fais du bénévolat c’est parce que ça te tente d’en faire et tu donnes ton temps gratuitement. »

Dans le vécu de Brittany Guarino, l’importance du bénévolat est évidente. « Le bénévolat a beaucoup contribué à mon identité. C’est le bénévolat et les interactions que j’ai eu dans ce cadre qui ont le plus contribué à ma maturité. J’encourage tout le monde à en faire, le bénévolat aide à faire découvrir le monde ainsi que tout ce qui l’habite. Même pour ceux qui en font déjà depuis longtemps, il y a toujours une autre chose à faire ou à découvrir. »