C’est au Musée des beauxarts de Winnipeg (WAG), plus précisément dans la section Qaumajuq spécialisée dans l’art inuit, que va se dérouler cet évènement appelé Une célébration de l’espoir à l’initiative de l’organisme à but non lucratif Polar Bears International. 

Par Jonathan SEMAH

Depuis deux ans, Jean-Pierre Parenty est membre du conseil d’administration de l’organisme. Le 29 octobre, il sera maître de cérémonie de cette soirée. Il explique l’objectif de cette rencontre. « Je vais diriger la soirée. Il n’y aura pas énormément de discours. On veut surtout faire de l’éducation et faire connaître les actions de Polar Bears. C’est une organisation qui s’occupe de tous les ours polaires du monde. Il y a 26 000 ours polaires dans le monde et les deux tiers de ces ours sont au Canada. » 

Jean-Pierre Parenty rappelle également qu’en plus du Canada, il existe des ours polaires dans seulement quatre autres pays : la Russie, la Norvège, le Groenland et les États-Unis. 

Passionné par ces animaux, Jean-Pierre Parenty fait régulièrement des voyages pour les approcher et surtout les prendre en photo. L’un de ses clichés, pris il y a un an à Churchill, sera d’ailleurs présenté pendant l’exposition et mis aux enchères. « Beaucoup de choses auront lieu pendant la soirée. Nous avons prévu diffuser des vidéos et il y aura aussi l’opportunité de discuter avec les chercheurs et scientifiques de Polar Bears International. Il y a de nouvelles connaissances sur ces sujets tous les ans et il est important de sensibiliser. » 

Polar Bears International fait d’ailleurs beaucoup de recherches sur l’effet du réchauffement climatique sur les ours et sur les phoques (nourriture principale des ours). Jean-Pierre Parenty développe aussi d’autres projets lancés par l’organisme. « On travaille avec des petites communautés dans le Grand Nord, comme Churchill, Arviat ou Cambridge Bay, pour les aider à mieux gérer leurs déchets. Dans le passé, les résidents jetaient leurs déchets à quelques kilomètres à peine des villages. Mais l’ours, qui a un odorat très développé, sentait ces déchets et s’approchait dangereusement des villages. Cela entraînait des conflits entre animaux et humains. Churchill a notamment construit une très grande bâtisse dans laquelle sont stockés les déchets avant d’être déplacés et détruits. Évidemment, l’odeur reste, mais l’ours ne peut pas y entrer. Et après plusieurs déplacements sans trouver de nourriture, l’ours a tendance à ne plus y aller. » 

Jean-Pierre Parenty, membre du CA de Polar Bears International sera l’hôte d’une soirée de collecte de fonds le 29 octobre au WAG. (photo : Gracieuseté)

| Peinture, musique et sculpture 

Jean-Pierre Parenty dévoile aussi quelques détails sur une recherche actuelle importante de Polar Bears International sur les tanières des ours. « Tous les ans, les femelles ourses polaires s’enfoncent dans la neige pour avoir leurs petits qui naissent au mois de janvier et ils n’en sortent pas avant la fin mars. Cette étude permet de localiser tous ces “nids” pour éviter de les déranger. » 

Cet évènement est donc assez important pour l’organisme Polar Bears Inter-national, car il va permettre de présenter toutes ces avancées. C’est aussi le premier qui est accueilli par le WAG dans cette section Qaumajuq.

Pour l’occasion, plusieurs artistes seront présents. Il y aura la peintre canadienne Kal Barteski, le violoncelliste Rob Knaggs et le sculpteur de pierre à savon Fredrick Spence, de la Première Nation Peguis. « Il va faire une sculpture d’ours polaire en direct. Kal Barteski va dessiner au trait et sa création sera vendue aux enchères. Ils vont tous performer sur place et devant les invités », détaille Jean-Pierre Parenty. 

Pour cette soirée unique en son genre, jusqu’à 200 per-sonnes sont attendues. Pour s’inscrire, il faudra débourser la somme de 150 $ et un reçu d’impôt à hauteur de 110 $ sera donné. Jean-Pierre Parenty explique comment sera utilisé cet argent. « C’est une collecte de fonds pour Polar Bears International et tout l’argent prélevé ici au Manitoba restera au Manitoba. Cet argent servira notamment au bon fonctionnement du centre de recherche et de travail qui se trouve à Churchill. »