Depuis la COVID-19, un nombre grandissant de Canadiens et Canadiennes réclament une plus grande liberté face aux restrictions et attentes imposées par les diverses instances gouvernementales.
Par Simon LAPLANTE
Que l’on soit d’accord ou non avec cette manifestation d’un malaise profond, ce qui est inquiétant est la façon dont se manifeste cette insatisfaction.
Dans les gestes quotidiens que nous posons, il est important de se rappeler que nos enfants nous regardent et qu’ils adoptent très souvent les comportements dont ils sont témoins.
Depuis l’arrivée de Donald Trump notamment, il est devenu normal, semble-t-il, de nier la réalité, de se moquer des personnes avec des déficiences, de ridiculiser les autorités, etc.
Ce phénomène se produit aussi autour de nous. Drapeaux profanes envers nos autorités, occupants illégaux des espaces publics, politiciens qui ridiculisent leurs opposants, voilà quelques exemples parmi tant d’autres qui indiquent que le manque de respect se normalise au sein de notre société alors que les enfants continuent à nous regarder.
Faut-il alors se surprendre du comportement de moins en moins respectueux de nos enfants et parents, particulièrement dans nos écoles?
Nombreux sont les exemples d’enfants qui ont refusé de porter le masque à l’école durant la COVID-19, même lorsqu’il était exigé par la direction.
Nombreux sont les exemples de parents qui se croient parfaitement dans leur droit de crier des injures aux enseignants et directions d’école.
Nombreuses sont les divisions scolaires qui ont dû sanctionner l’accès à l’école contre des membres de la communauté incapables d’un comportement respectueux.
Il y aura toujours des désaccords entre l’autorité et l’individu. Les conversations nécessaires pour résoudre ces différences sont à la base de notre démocratie. Mais lorsque ces conversations dérivent vers l’ignorance, l’absence de respect, l’imposition d’une doctrine ou comportements sans aucun égard pour l’autre, notre démocratie s’affaiblit.
La liberté d’expression et la façon dont nous exprimons cette liberté sont fondamentales à notre démocratie.
Nos enfants nous écoutent et nous regardent. Exiger d’eux ce que nous ne faisons pas est hypocrite et insoutenable.