Toujours intéressé par la politique, Derrick Dujlovic avait envie de changement. Pour sa première expérience en politique, il se présente dans le quartier de Saint-Vital pour devenir conseiller municipal.
Par Jonathan SEMAH
Né et élevé à Winnipeg, Derrick Dujlovic travaille dans l’industrie de la carrosserie et de la réparation d’automobiles. En tant qu’observateur, le résident de Saint-Vital a vu son quartier prendre, selon lui, la mauvaise direction.
Il a alors décidé de passer à l’action et souhaite offrir une autre façon de faire à tous les déçus des politiques des dernières années. « Je ne suis pas spécialement d’accord avec les choix de la Ville. On dit souvent : Vous ne pouvez pas vous plaindre de quelque chose si vous ne mettez pas les efforts pour essayer de le changer. Alors en me présentant, c’est ma façon de changer les choses de manière positive. Si les gens sont prêts pour des changements substantiels et veulent améliorer la vie de la communauté, je suis la personne qu’il faut pour atteindre cet objectif. »
Alors qu’il tente l’aventure politique pour la première fois, Derrick Dujlovic explique les raisons qui l’ont convaincues de se lancer. « C’est principalement ma famille qui m’a encouragé. Je suis père de deux filles et c’est plus pour elles que je le fais que pour moi. »
Au rayon des propositions et des projets à mener, Derrick Dujlovic a plusieurs souhaits en tête. Sur sa plateforme de campagne, le candidat met quatre domaines en avant : la sécurité publique, la préservation des espaces verts, l’aménagement de la ville et la communication.
Sur ce dernier point, Derrick Dujlovic est assez sévère avec l’équipe dirigeante sortante. Selon lui, le conseil municipal et le bureau du maire ont été très mauvais pour rester en contact avec leurs résidents.
« Saint-Vital a besoin d’une voix forte, mais aussi de quelqu’un qui va écouter et comprendre les inquiétudes des électeurs. Et j’ai déjà commencé à travailler pour plus de communication. Aussi disponible que je puisse être, j’ai encore mon travail à temps plein. Mais je me suis promis de répondre à tous les courriels, appels et messages que je reçois. Aussi, en ce qui concerne la sécurité, le maintien de l’ordre et la criminalité, il y a clairement quelque chose qui ne fonctionne pas. Nous avons besoin d’un conseiller qui va se lever et dire : Stop, ça ne va pas. Nous devons changer les choses. »
Face au conseiller sortant Brian Mayes et à l’autre candidat Baljeet Sharma, Derrick Dujlovic sait que ça va être compliqué, mais il est prêt pour ce monde de la politique.
« J’ai eu d’autres expériences compliquées dans ma vie, j’ai connu d’autres industries difficiles dans lesquelles les gens sont prêts à tout pour réussir. J’ai connu des moments stressants avec un besoin important de collaboration. Il m’a fallu me concentrer sur des petits détails sans négliger le reste. Et je pense que ces compétences que j’ai développées peuvent m’aider dans ce futur rôle à la mairie. »
Interrogé également sur son lien avec la communauté francophone, Derrick Dujlovic assure être très intéressé à ce sujet et avoir même répondu récemment à des sondages concernant les intérêts des francophones. Il rappelle l’histoire francophone riche liée à Winnipeg et à Saint-Vital.
« L’équipe dirigeante à la mairie présentement s’est engagée à fournir des services en français et continuer les progrès sur cette question. Je suis d’accord avec ça et que ces services soient plus accessibles. »
Pour rappel, en vertu de l’article 462 de la 9e partie de la Charte de la Ville de Winnipeg, la Ville doit soumettre un rapport annuel au ministre des Relations avec les municipalités portant sur son respect des exigences relatives aux services en français.
Derrick Dujlovic conclut à ce sujet : « Winnipeg a une fantastique histoire franco-canadienne, très riche et très vibrante. Nous devons la soutenir et aussi faire en sorte que les gens aient envie d’apprendre le français. Je sais que le français a décliné ces dernières années, je veux inverser cette tendance. »