Plus d’une centaine de personnes étaient réunies le 13 octobre au Centre culturel franco-manitobain pour l’AGA hybride de la Société de la francophonie manitobaine (SFM). Élections de nouveaux membres au CA, évaluation des recommandations du comité de refonte, autonomisation de l’Accueil francophone et lutte contre le racisme ont été les quelques dossiers discutés. 

Par Ophélie DOIREAU

Initiative de journalisme local – Réseau.Presse – La Liberté 

Pour cette AGA, deux postes au CA étaient à pourvoir : celui de la vice-présidence et un poste d’administrateur. Après un vote pour la vice-présidence entre Derrek Bentley et Gilles Pelletier, c’est finalement Derrek Bentley qui a été élu. Élu par acclamation, Jonas Desrosiers rejoint alors le CA comme administrateur. 

Le nouveau CA est donc formé de de l’exécutif : Angela Cassie (présidence), Derrek Bentley (vice-présidence), Jonas Desrosiers (administrateur), Gilles Pelletier (administrateur). Pour les membres institutionnels : Stéphane Dorge (Réseau Compassion Network), Bernard Lesage (Commission scolaire franco-manitobaine) et Richard Fréchette (Université de Saint- Boniface). Les membres organisationnels de clientèles spécifiques sont : Janelle Lapointe (les femmes), Michael Hudon (les francophiles), Émilie Morier-Roy (les jeunes), Geneviève Clément (les Métis), Leanne Sookhoo (la petite enfance). Le poste des aînés est vacant ainsi que celui des nouveaux arrivants. Les membres organisationnels sectoriels : Alphonse Lawson (culture), Serge Balcaen (économie et finance), Monique Guénette (éducation), Armand Poirier (milieu rural et municipalités), Philippe Mailhot (patrimoine), Nicole Cazemayor (santé et services sociaux) et Joel Martine (sports). Le poste de secteur juridique est vacant. 

La SFM devra trouver des personnes pour les postes vacants. 

Cette nouvelle structure de CA avait été recommandée par le Comité de refonte mis sur pied en à l’AGA d’octobre 2016 (1) et qui avait présenté 16 recommandations lors d’une AGE d’avril 2017. L’une de ces recommandations était leur évaluation cinq ans plus tard. 

C’est donc les services de l’entreprise de Prairie Research Associates, par l’intermédiaire de Brigitte Bouchard, qui ont été retenus. Cette dernière a indiqué la méthode de travail qu’elle allait adopter pour évaluer les 16 propositions. D’après ses estimations, un rapport final devrait être prêt en février 2023. 

D’ailleurs la proposition n˚14 portait sur l’autonomisation de l’Accueil franco-phone. Un processus qui poursuit son cours, l’Accueil francophone a été incorporé comme organisme à but non lucratif en janvier 2022. Désormais l’organisme est en attente de leur numéro de charité pour être également un organisme de bienfaisance et pouvoir émettre des reçus par fin d’impôts. 

À partir de leur incorporation, l’organisme a 18 mois pour travailler sur les démarches administratives telles que former son propre CA. Bintou Sacko, la directrice générale de l’organisme, souligne que « l’on suit les recommandations qui avaient été faites par l’AGE en 2017. On se donne le temps pour bien faire les choses au niveau administratif et on va suivre les 18 mois qui avaient été indiqués. » 

Les employés de l’Accueil francophone honorés : Boris Ntambwe, accompagné de Bintou Sacko, Salwa Meddri et Christophe Dieudonné Mbelé. (photo : Jonathan Semah)

Trois employés de l’Accueil francophone ont été reconnus pour leur dévouement, leur travail acharné et leur contribution à l’organisme : Boris Ntambwe, Salwa Meddri et Christophe Dieudonné Mbelé. 

Durant cette soirée, la firme Diversis en la personne de Lori- Ann Cyr a présenté le plan d’action pour lutter contre le racisme dans la francophonie manitobaine. Quatre axes ont été développés : le renforcement des capacités internes des organismes et institutions, la sensibilisation communautaire, la mise en place d’un dialogue constructif et la prise en compte de la diversité culturelle et de l’élimination du racisme et de la discrimination dans les processus décisionnels. L’objectif final est l’inclusion des personnes racisées d’ici cinq à huit ans. 

Lors de la période de questions suivant la présentation du plan d’action, Blandine Tona a fait valoir qu’aucun processus de plainte n’avait été pensé pour les personnes victimes de racisme. 

(1) Pour rappel le Comité de refonte était formé de Raymond Lafond, Diane Leclerq, Ben Maréga, Mona Audet et Raymond Hébert.