Celle qui a longtemps été présidente-directrice générale du World Trade Centre (WTC) Winnipeg a commencé depuis quelques semaines un tout nouveau rôle au sein du réseau. Mariette Mulaire est devenue la directrice générale du World Trade Centers Association (WTCA), basé à New York.
Par Jonathan SEMAH
C’est depuis la mi-septembre que Mariette Mulaire s’est lancée dans cette nouvelle aventure. Pas si nouvelle que ça d’ailleurs. En effet, Mariette Mulaire est dans le réseau des WTC depuis longtemps et siégeait déjà au CA de l’association mondiale en tant que vice-présidente. « Avec cette expérience, les membres du CA me connaissaient très bien. Et je connaissais aussi bien l’entreprise et l’organisation. Je possédais donc assez d’éléments pour comprendre ce que le WTCA représente. »
C’est à la suite de son retrait du WTC Winnipeg que Mariette Mulaire a été approchée pour ce nouveau poste. Elle explique dans quel cadre les discussions ont eu lieu.
« On m’a d’abord demandé de rester en tant que conseillère stratégique, car nous étions à un tournant. Le WTC vient de célébrer ses 50 ans, la COVID-19 commençait à s’éloigner. C’était donc un temps de réflexion pour savoir quelles directions nous allions prendre désormais.
« Mais à mesure qu’on avançait, il était devenu évident, puisqu’il n’y avait pas une personne dans un poste de PDG, il y avait en fait trois personnes qui répondaient au CA et c’était durant la pandémie. On sortait donc d’au moins trois ans sans que quelqu’un ait ce poste à New York. Donc on m’a demandé d’occuper le rôle pendant un an. »
Cette durée, plutôt courte, a été choisie à la demande de Mariette Mulaire. N’étant pas états-uniennes et n’ayant pas pour objectif de vivre à New York, Mariette Mulaire a préféré faire les choses doucement, mais sûrement. « On y va une étape à la fois. Ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas prolonger. Mais pour l’instant, c’est ce qui a été décidé. »
| Un organisme en transition
Habituée à voyager pour son travail, Mariette Mulaire va donc une nouvelle fois reprendre la route. Elle a prévu d’aller à New York une fois par mois pendant une semaine. « Quand j’y suis, je passe du temps avec l’équipe sur place, on fait tout le travail innovateur, créatif et le brainstorming. Quand je ne suis pas là, on fait le suivi, on avance sur des dossiers.
« Je suis vraiment contente, c’est assez excitant. Et ça s’est fait naturellement. Avec mon parcours, se rendre au siège social était la prochaine étape. Ça va être un format de travail assez hybride, mais on y est habitué depuis quelques années. »
L’année de Mariette Mulaire sera bien remplie pour continuer à aider le WTCA dans son rôle de développeur économique. Plan d’affaires 2022-2023, revoir et développer la marque WTC sont autant de tâches qui attendent la Franco- Manitobaine. Elle détaille les contours de son mandat. « Il y a plusieurs questions : Où est-ce qu’on s’en va? Comment se faire connaître? Nous existons depuis 50 ans et certains membres du réseau sont devenus avec les années moins actifs et d’autres se sont liés avec d’autres réseaux.
« Et bien, ça va être notre job de s’assurer qu’ils retournent vers nous et de leur donner une valeur. Je vais essayer de développer ça. Ceux qui payent leur cotisation chaque année pour être avec nous, ils ont besoin de comprendre à quel point c’est un bon investissement. »
Aujourd’hui le WTCA compte 314 membres répartis dans 92 pays et régions dans le monde. Mariette Mulaire va aussi préparer la réunion annuelle de l’organisme qui se passera au Ghana, dans la capitale d’Accra. Elle espère que cet évènement permettra de créer de nouveaux partenariats en Afrique.
Enfin, malgré ces changements importants, Mariette Mulaire l’assure : elle n’oubliera pas de défendre la cause francophone. Originaire de Saint-Pierre-Jolys, elle sait à quel point le français peut-être une langue importante dans le monde des affaires. « Le français reste essentiel pour moi. D’ailleurs, il est en train de se développer une alliance de la francophonie au sein de la famille des World Trade Centres. On y retrouvera plusieurs pays dans lesquels le français est important. On va se parler en français et l’on va se rencontrer autour du fait qu’on partage une même langue. Et certainement que Winnipeg sera invité à participer à cette alliance. »