La municipalité de Sainte-Anne a un nouveau préfet depuis les élections du 26 octobre. Richard Pelletier a pris cette nouvelle responsabilité après avoir assumé le rôle de maire de la ville de Sainte-Anne pendant huit ans. Son premier travail sera de faire rentrer la municipalité dans l’Association des municipalités bilingues du Manitoba (AMBM).
Par Ophélie DOIREAU
Initiative de journalisme local – Réseau.Presse – La Liberté
C’est satisfait de son travail que Richard Pelletier a quitté sa fonction de maire de la ville de Sainte-Anne. « Après deux termes à la ville de Sainte- Anne, je voulais une équipe qui travaille en harmonie pour offrir et servir les résidents du mieux possible. On a fait une bonne job. On a été la ville qui a connu la plus importante croissance démographique. On a réussi à assurer une belle qualité de vie pour les résidents. »
À la recherche de nouveaux défis, Richard Pelletier avait le choix de reconduire son mandat comme maire sans adversaire ou bien de travailler sur de nouveaux objectifs. « Je me mets en tête d’avoir le même mandat avec la municipalité de Sainte-Anne. Je veux que cette municipalité soit vivante. À la campagne, il y a de l’espace, les gens veulent de l’espace. C’est important de reconnaître nos atouts et de viser le bien-être des résidents.
| Quelques dossiers
« C’est important que la municipalité grossisse en parallèle de la ville pour attirer des entreprises pour qu’elles s’installent chez nous. »
Ce n’est pas les idées et les dossiers qui manquent dans la tête de l’élu. Il tient cependant à respecter ce qu’il a entendu lors de ses tournées de campagne électorale. « Il y aura toujours des gens pour faire des suggestions aux élus. J’ai entendu parler des chemins, il y a des besoins de ce côté-là. Il y a des jeunes familles qui veulent des activités à Sainte-Anne. J’aimerais un centre récréatif plus complet pour ces familles. Il y a des infrastructures qui sont dans ma vision comme une piscine pour accommoder les résidents. »
| En français
Outre ces dossiers qu’il considère comme prioritaires, Richard Pelletier a un souhait pour la municipalité de Sainte- Anne. « Un de mes buts, c’est d’intégrer l’AMBM. Je pense que la municipalité de Sainte- Anne compte le plus de francophones que les autres municipalités. Alors on doit célébrer cette francophonie.
« L’AMBM fait un excellent travail pour pouvoir aller chercher des octrois et faire reconnaître la langue française au Manitoba. Justin Johnson défend ce dossier avec passion. Tous les Manitobains francophones ont la passion de faire vivre ce français.
« La ville de Sainte-Anne était dans l’AMBM alors je veux embarquer la municipalité. »
Pour l’élu, faire cohabiter les deux langues officielles n’a rien d’un défi. « Plus il y a d’activités en français, plus on va attirer du monde. Il y a de plus en plus de monde qui reviennent au Manitoba après l’avoir quitté. Certains reviennent dans le coin de Sainte-Anne parce qu’on a réussi à offrir de plus en plus de services en français. Beaucoup de gens ne veulent pas être en ville directement alors ils vont à Sainte-Anne.
« Avoir deux langues, c’est une beauté. Des études ont montré qu’avoir deux langues permet de garder le cerveau en santé plus longtemps.
« Il n’y a pas assez d’élus francophones/bilingues qui se présentent. Il y a eu beaucoup de critiques à la ville de Sainte- Anne qui soulevaient que justement il n’y avait pas assez de monde prêt à s’engager dans la gestion d’une ville. Il manque du monde avec de l’expérience.
« Cependant, on voit que des jeunes anglophones qui ont appris le français à l’école s’impliquent dans la municipalité. Il y a un échange culturel et qui permet l’épanouissement de la communauté. C’est impressionnant de voir des anglophones s’intéresser de près à la langue française et qui participent activement à la vie de la municipalité. »
Richard Pelletier fait partie des personnes qui ont adopté le Manitoba et que le Manitoba a bien adopté. « Je suis arrivé en 1982 pour un contrat de travail. Ce qui m’a fait rester, c’est les gens. J’ai aimé les gens. Le fait d’aimer les gens, ça m’a donné envie de leur rendre quelque chose. Je vais avoir un 7e petit-enfant, alors je veux une belle place à vivre pour eux à Sainte- Anne. »