Ils étaient attendus et sans surprise, ils ont été réélus. Matt Allard pour Saint-Boniface et Brian Mayes pour Saint-Vital vont continuer leur mission au sein du conseil municipal de la ville de Winnipeg. C’est donc avec la confiance des résidents qu’ils se préparent pour un nouveau mandat. 

Par Jonathan SEMAH

Avec 67,79 % des voix pour Matt Allard et 83,51 % pour Brian Mayes, les deux conseillers sortants ont été réélus avec une très large majorité. 

« Je remercie Saint-Boniface pour sa confiance. J’ai main-tenant un mandat clair, j’ai l’intention de poursuivre ce travail pour une ville où nos enfants ont envie de vivre. Les Bonifaciens ont décidé de me choisir à nouveau. Je pense qu’ils sont d’accord avec ma vision », a annoncé Matt Allard, le soir de sa victoire. 

Brian Mayes, qui devient conseiller pour la quatrième fois, était aussi très fier de ces résultats. « L’emporter avec 89 % du total des votes lors de la dernière élection et avec 83 % cette fois, c’est impressionnant. Lorsque les résultats ont été annoncés, j’ai ressenti beaucoup de satisfaction pour le travail que moi-même et mon adjointe, Dominique Vrignon, avons pu accomplir durant ce dernier mandat. » 

Les deux conseillers du District Riel ont bien connu le nouveau maire Scott Gillingham lorsqu’il était conseillé de St.James. Il entre désormais dans de nouvelles fonctions. Brian Mayes est prêt à collaborer avec lui.

« Je suis très heureux de travailler avec le maire Gillingham. Nous ne sommes pas de la même affiliation politique, mais nous travaillons bien ensemble depuis plusieurs années. J’ai toujours dit qu’il est l’un des conseillers les plus décents et honorables. Je vais m’assurer de l’inviter à Chefs en plein air pour qu’il puisse rencontrer les membres de la communauté francophone. » 

Matt Allard explique lui avoir eu une relation très professionnelle avec Scott Gillingham. Il le décrit comme un « homme honnête et diplomatique », même s’il n’est pas d’accord avec toutes ses propositions. « J’ai aimé beaucoup de choses sur sa plateforme comme la restauration du budget opérationnel du transit, dont d’ajouter du personnel dans notre vision du transport actif. Réparer les chemins, je suis aussi d’accord avec ça. En revanche, la promesse concernant l’élargissement du boulevard Kenaston, j’ai plus de difficultés. » 

Concernant cette dernière proposition, Matt Allard invoque la situation fiscale de la ville « très difficile, qui va l’être davantage avec les taux d’inflation qu’on voit ». 

Pour rappel, au mois de septembre, Scott Gillingham, encore candidat, indiquait vouloir franchir les prochaines étapes de l’élargissement du boulevard Kenaston, mais aussi le prolongement du chemin du Chef Peguis entre 2023 et 2026. Il souhaitait aussi lancer les appels d’offres et que les travaux des deux projets soient entamés d’ici 2026. 

Selon des estimations antérieures, ces deux projets coûteraient chacun plus de 500 millions de dollars. Le candidat Gillingham comptait sur une augmentation des impôts fonciers et un financement fédéral et provincial pour financer ces projets. 

| Plusieurs projets à concrétiser 

Sur le front des propositions, les trois priorités de Matt Allard pendant sa campagne étaient la durabilité fiscale et environnementale, les options de transport et la sécurité. Il espère faire avancer ces sujets. 

« Je veux une ville plus durable d’un point de vue financier et environnemental. Pour le transport, les Winnipégois doivent se voir offrir plus de choix. Aussi, je veux plus de sécurité à Saint- Boniface en m’attaquant aux causes du crime et en rendant nos chemins plus sécuritaires. Sur ce dernier point, on n’en parle pas assez à mon avis. Je me suis toujours battu pour les choses que j’ai voulues, et je vais continuer à le faire. » 

Quant à Brian Mayes, il espère se renouveler et toujours proposer de nouvelles idées. Il met notamment en avant la question scolaire. 

« Je vais continuer à cultiver mes liens forts avec les écoles de la division scolaire Louis- Riel pour accomplir d’autres projets. J’étais triste de perdre l’École Christine-Lespérance et le Centre scolaire Léo-Rémillard lors des changements des limites de quartiers en 2018, et je suis très heureux d’accueillir à nouveau une école de la DSFM à Sage Creek. Ce sera une opportunité pour de nouveaux partenariats qui bénéficieront le quartier. » 

Pour finir, le conseiller de Saint-Vital avoue un regret sur lequel il compte travailler très fort. « Depuis les huit dernières années, je n’ai qu’un seul regret. Je travaille avec l’organisme Sauvons notre Seine pour convaincre la ville d’acheter le terrain agricole Sumka, avec pour but de sauver 20 acres de forêt le long de la Seine. Je vais continuer mes efforts! »