Les travailleurs canadiens de l’éducation de l’Ontario ont accepté lundi de reprendre le chemin de l’école après que le gouvernement provincial s’est engagé à abroger une interdiction de grève qui faisait peser un risque d’amendes conséquentes pour les grévistes.

 

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L’accord permet aux deux parties, syndicat et gouvernement, de reprendre les négociations quant aux futurs contrats imposés aux aides-enseignants, concierges et employés administratifs dans la province la plus peuplée du Canada.

Après l’échec des négociations avec le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) la semaine dernière, le gouvernement ontarien avait adopté une loi comprenant une disposition controversée visant à empêcher une grève et ainsi garder les élèves en classe.

Ce texte prévoyait par ailleurs des augmentations de 1,5% à 2,5% par an, soit beaucoup moins que ce que le syndicat exigeait pour faire face à la hausse du coût de la vie, et comprenait une clause dérogatoire qui permettait au gouvernement d’éviter que cette même loi ne soit contestée en justice.

Très rarement utilisée, cette clause a été vivement critiquée par le Premier ministre Justin Trudeau.

Dans la foulée, les travailleurs avaient déclenché une grève indéterminée, forçant la fermeture de centaines d’écoles en Ontario, vendredi et lundi.

Le Premier ministre conservateur de la province, Doug Ford, a proposé lundi en conférence de presse d’abroger cette loi à la condition que les travailleurs de la SCFP “arrêtent leur grève et laissent les élèves reprendre le chemin de l’école”.

Laura Walton, président de la SCFP, a accepté l’offre au nom des quelque 55.000 travailleurs qui s’étaient mis en grève pour une durée indéterminée et qui risquaient chacun des amendes journalières de 4.000 dollars canadiens (2.980 euros).

“Nos travailleurs seront de retour en poste demain” mardi, a promis la représentante syndicale. “Nous avons gagné, la loi est abrogée” a-t-elle affirmé.

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