Pour ce temps si spécial de l’année, Sophie Freynet-Agossa et Wilgis Agossa ont ouvert leurs portes à La Liberté pour partager leurs traditions du temps des Fêtes.

Par Ophélie Doireau

Issue d’une fratrie de sept, Sophie Freynet-Agossa chérit les moments de retrouvailles des Fêtes : « Les rassemblements familiaux sont vraiment ce qu’il y a de plus traditionnel chez nous. En plus de se rassembler avec la famille proche, on se rassemble avec la famille élargie, tantes, oncles, cousins et cousines. On loue un centre et on fait comme un potluck. S’il y a une patinoire là où on se rassemble, alors on va aller patiner ou faire un feu de camp à l’extérieur.

« Lorsque j’étais petite, il nous arrivait de prendre la voiture et de faire une tournée pour voir des lumières de Noël. En parallèle, on buvait un chocolat chaud soit avant, pendant ou après. »

| Musique, biscuits et père Noël secret

« C’est une tradition que ma mère, Virginia, faisait elle-même avec sa mère. Il y a quelque chose de magique dans le fait de voir les lumières de Noël, on met des musiques de Noël dans la voiture et on est dans un autre monde. C’est quelque chose que je fais avec mes quatre enfants, Emmanuel (11 ans), Marie-Rose (neuf ans), Mathéo (six ans) et Ophélie (quatre ans). »

Récemment, neveu et nièce de Wilgis Agossa et Sophie Freynet-Agossa ont rejoint la fratrie : Eva Agossa (15 ans) et Lucas Agossa (13 ans).

Pour les Freynet, le temps des Fêtes, c’est aussi une occasion de se retrouver autour de la musique comme l’explique Sophie Freynet-Agossa. « Évidemment, la musique est une grande partie de nos traditions. On chante entre frères et sœurs avec nos parents autour du piano. »

Entre frères et sœurs, les Freynet ont également développé leurs propres traditions de Noël. « On se rencontre entre cousins-cousines, frères et sœurs, et on fait une journée de biscuits de Noël. C’est délicieux!

« Aussi, entre frères et sœurs, on a une tradition : on pige des noms et on achète un cadeau pour la personne qu’on a pigée. C’est assez drôle, parce qu’il y a toujours un de nos frères ou une de nos sœurs qui essaie de deviner qui a pigé qui. C’est quelque chose que je refais avec mes enfants. C’est une belle façon de leur enseigner la joie de donner. »

| L’aspect religieux

Une autre dimension qui rentre en compte pour le temps des Fêtes, c’est l’aspect religieux.

« Dans notre famille, on monte une petite crèche dans notre salon. Tous les personnages y sont, sauf bébé Jésus qui fait son apparition à Noël!

« Le temps des Fêtes est aussi beaucoup centré autour de la messe de minuit. On va chanter pour la première fois dans la chorale d’enfants à la cathédrale de Saint-Boniface. Ce sont des chants traditionnels de Noël comme Les anges dans nos campagnes.

« Après avoir chanté, on fait un réveillon chez mes parents à Sainte-Geneviève. Cette année, c’est un peu différent parce qu’un de mes frères s’envole pour la Belgique le lendemain. Alors le 25, Wilgis et moi allons recevoir mes parents pour souper. »

| Des traditions à transmettre

Mariés depuis 2011, Sophie Freynet-Agossa et Wilgis Agossa ont su trouver un parfait équilibre entre traditions canadiennes- françaises et traditions béni-

noises, le pays d’origine de Wilgis. Il commente : « On a uni nos traditions en adaptant certaines pour qu’elles ressemblent à notre famille.

« Au Bénin, avec ma famille, on passait une partie de la journée de Noël à la maison et l’autre, on allait de maison en maison spontanément pour voir du monde. Évidemment ici, avec la météo, ce n’est pas vraiment possible.

« Finalement, ce qui compte pour le temps des Fêtes, ce sont les retrouvailles avec la famille et les amis. Outre les retrouvailles avec la grande famille de Sophie, on a aussi nos traditions à nous, pour notre petite famille. Lorsqu’on se retrouve pour manger, ce n’est plus uniquement de la nourriture canadienne- française, on cuisine des repas plus proches de ma culture et de ce que je connais. C’est un moyen de transmettre à nos enfants cette partie de leur identité. »

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