Présenté depuis près de 20 ans au Ballet royal de Winnipeg, Casse-noisette est de retour pour huit représentations à Winnipeg (1). Un ballet attendu puisque ce dernier rime avec l’arrivée du temps des Fêtes.

Par Ophélie DOIREAU

Après une tournée à Victoria, Nanaimo et Vancouver, le Ballet royal de Winnipeg est de retour sur ses planches pour présenter le fameux Casse- noisette. Du 21 au 28 décembre, une quarantaine de danseurs tenteront de maintenir la magie de Noël avec ce classique revisité par André Lewis, directeur artistique et administratif du Ballet royal de Winnipeg. « Lorsque je suis devenu directeur artistique, j’avais commandé une nouvelle production de Casse-noisette. Je voulais l’ancrer dans l’esprit de Noël avec un côté russe et un côté canadien.

« Chaque année, c’est une tradition de mettre en scène le ballet de Casse-noisette. D’ailleurs, il y a beaucoup de demandes de la part du public manitobain de le voir. C’est un ballet très apprécié.

« Depuis maintenant 20 ans, nous le mettons en scène et les gens ne s’en lassent pas. C’est un peu comme la Messe de minuit à Noël. »

| Un incontournable des Fêtes

Casse-noisette est tellement apprécié que le ballet a donné une tournée en Colombie-Britannique. « Nous avons eu l’occasion de faire la représentation devant différents publics. À chaque fois, la représentation a fait salle comble et le public nous a fait ovation.

« La particularité des spectacles en Colombie- Britannique est que des danseurs sur place nous ont rejoint pour les représentations. C’est un autre élan pour le ballet. »

Si Casse-noisette est autant apprécié par les spectateurs, c’est pour son histoire qui traverse les époques comme le souligne André Lewis. « C’est un ballet original de Marius Ivanovitch Petipa, créé il y a plus de 100 ans. C’est une histoire féérique qui tourne autour du monde de Noël. C’est un ballet qui a été très bien reçu à l’époque, qui ensuite a été un peu mis au placard. Mais désormais, beaucoup de compagnies de ballets jouent Casse-noisette au temps des Fêtes. C’est un incontournable. »

| Une équipe complète

Pour ne pas lasser le public, André Lewis a apporté sa petite touche personnelle à ce classique. « C’est un ballet ancré dans les traditions de Marius Ivanovitch Petipa, mais situé à Winnipeg. Alors certaines scènes de ce monde, pas du monde féérique, ont été créées sur des lieux de Winnipeg. On retrouve, par exemple, le parc Munson situé sur Wellington Crescent.

« On incorpore des éléments légers très canadiens à certaines scènes qui permettent d’identifier Winnipeg. On se retrouve alors avec un ballet russo-canadien. »

Un ballet, ce sont des danseurs, un directeur artistique et toute une équipe technique sans qui le ballet ne pourrait prendre vie. Pour cette représentation, ce sont Galina Yordanova et Nina Menon qui s’occupent de la chorégraphie, Michael J. Whitfield est à la conception de l’éclairage, Pyotr Ilyich Tchaikovsky est en charge de la musique, Paul Daigle s’occupe de la création des costumes et Brian Perchaluk est à la conception scénique. L’avantage d’un ballet qui est joué depuis plus de deux décennies, c’est que tout est bien organisé, comme le souligne André Lewis. « Il y a des danseurs présents depuis plus de dix ans, alors ils connaissent les pas, le rythme, le thème. Il y a aussi de nouveaux danseurs présents avec nous. Les plus anciens peuvent aider les nouveaux pour ce ballet qu’ils maîtrisent déjà. »

| Un retour en présentiel

C’est également un retour en présentiel pour ce ballet parce que depuis maintenant deux ans, pour cause de pandémie et de restrictions sanitaires, Casse-noisette n’avait pas pu se jouer sur les planches de la Salle du centenaire de Winnipeg. Cette année, la COVID-19 ne devrait pas empêcher les danseurs de performer. Malgré la situation sanitaire, André Lewis reste prudent. « L’an passé, nous avions dû annuler trois de nos spectacles. Même si cette année, il n’y a pas de restriction de la part du Fédéral ou de la Province, nous faisons attention. Lorsque nous répétons, nous portons toujours le masque pour éviter de se contaminer. »

(1) Pour réserver vos tickets, rendez-vous ici