Mais comment font-ils? Ils nous partagent leurs astuces et bonnes adresses, et démontrent que la parentalité zéro déchet, ce n’est pas sorcier!

Kateri et Patrick Lessard sont les heureux parents d’Alizée (6 ans), de Léonie (4 ans) et de Solange (un an et demi). Il va sans dire que la parentalité a chamboulé leur vie. Mais c’est à la naissance de leur deuxième fille qu’une véritable prise de conscience se fait sentir. « On a été témoins d’une surabondance et de gaspillage alimentaire. Ça nous a vraiment marqués. »

Depuis, les jeunes parents tentent de changer leurs habitudes et leur mode de consommation pour réduire leur impact écologique, autant que possible. Pour Kateri Freynet-Gagné, cela passe par repenser son mode de consommation. « D’abord, j’évalue si j’ai vraiment besoin de quelque chose. Si oui, est- ce que je peux l’emprunter ou l’avoir de seconde main? Je cherche. Si vraiment il n’y a pas d’option, je vais l’acheter neuf. Mais c’est très rare. »

En effet, Kateri Freynet-Gagné est convaincue que l’on peut tout trouver de seconde main. Meubles, vêtements, jouets… Même certaines fournitures scolaires ou des activités de construction. « Des fois, sur Facebook Marketplace par exemple, des gens vendent un tas de choses pour le bricolage. Parfois même toutes neuves.

Pour certaines choses comme la peinture, c’est difficile de trouver ça usagé. C’est alors une bonne idée de demander ça pour les cadeaux de fêtes. »

D’ailleurs, pour les cadeaux, cette famille a aussi adopté une toute nouvelle philosophie. « On peut contrôler ce qu’on a, mais on ne peut pas contrôler les autres. On est chanceux d’avoir une famille qui com- prend nos valeurs et essaie d’offrir des choses usagées.

« Pour les cadeaux des enfants, on privilégie les expériences plutôt que les objets. Et les enfants sont tout aussi excités! Par exemple, ma sœur a offert d’enregistrer ma fille pour sa fête et de lui faire une émission de radio. Elle était tellement heureuse! »

Une nécessaire discussion

« Pour ça, on doit avoir des discussions avec les enfants. Car ce qui est projeté par la société, par les publicités, c’est que l’on doit avoir des objets pour être heureux. C’est super important de discuter avec eux et de leur expliquer pourquoi on fait ces choix. »

Kateri Freynet-Gagné et Patrick Lessard ont alors notamment discuté avec leur fille aînée, Alizée, sur ces choix de consommation. Surtout depuis qu’elle va à l’école, car les enfants comparent facilement leurs dîners entre eux. « On n’achète jamais de nourriture pré-faite, notamment à cause du suremballage. On utilise des sacs et des contenants réutilisables et des aliments en vrac. Au début, Alizée se frustrait, parce que les produits suremballés ont l’air tellement appétissant. Finalement, on lui a expliqué pourquoi on fait ces choix, pour notre planète, et elle comprend. »

Pour cette famille, une autre des clés, c’est de ne pas se mettre la pression et d’y aller petit à petit, de changer ses habitudes une par une. C’est très important. « C’est un processus. Tout n’est pas venu tout d’un coup. Ça prend juste un peu d’organisation, mais après ça devient instinctif. Honnêtement, ça ne me prend pas plus de temps d’acheter en friperie que dans les centres commerciaux ou en ligne. Et ça coûte moins cher. »

Alors, maintenant qu’on est davantage motivé à changer nos habitudes, concrètement, comment faire? Pour le linge des enfants, qui grandissent tellement vite, Kateri Freynet-Gagné recommande la friperie locale Once upon a child. Sinon, elle va sur Kijiji, Facebook Marketplace ou demande dans des groupes de parents pour des objets ou vêtements qu’ils n’utiliseraient plus. Pour les meubles et les jouets, le seconde main est également priorisé. Il n’y a que pour les livres en français où cela est plus compliqué, il y en a moins de seconde main.

Pour les bébés, Kateri Freynet-Gagné recommande également les couches réutilisables, un moyen de faire des économies, mais aussi de diminuer considérablement ses déchets. Sa marque locale favorite? AMP Diapers.

« Certaines de mes couches lavables sont passées par mes trois enfants. J’en ai même achetées de seconde main, à une maman pour qui ça ne fonctionnait pas. Le coût initial peut paraître élevé, comme 30 $. Mais ça peut durer très longtemps. Comparé à toutes les couches jetables que l’on achète dans la vie d’un enfant, ça vaut le coup. »

La mère de famille utilise également des lingettes lavables, faites à partir de vieilles serviettes ou de vieux draps, par exemple. Quelques coups de ciseaux, et le tour est joué!

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  • Kateri Freynet-Gagné et Patrick Lessard: La Liberté