Hélène Perreault, animatrice et artiste, se lance pour la première fois en solo en dévoilant il y a quelques jours son premier album aux sonorités folks, À distance. Fait en partie loin de ceux qui l’ont aidée, elle le présentera ce 12 février dans la salle Antoine-Gaborieau du Centre culturel franco-manitobain

C’est un heureux hasard qui a mené la production et la réalisation de cet album. Février 2020, alors que la pandémie s’en vient, Hélène Perreault échange avec son ami Francis Covan. Le compositeur et multi- instrumentiste québécois lui envoie un album sur lequel il avait travaillé, ce qui a donné des idées à Hélène Perreault.

« Par hasard, je lui dis que j’ai écrit quelques chansons et il me dit qu’il souhaite les entendre. Il a aimé une couple de chansons, a fait quelques arrangements et me les a envoyés. Il m’a alors dit : veux-tu travailler avec moi?

« C’est un cadeau tombé du ciel, car Francis Covan a un énorme talent et j’ai toujours suivi sa carrière. C’est lui qui a tout enclenché. »

Francis Covan a, de son côté, réveillé son carnet d’adresses de musiciens pour habiller les premières compositions, et Hélène Perreault lui envoyait ses guitares/voix. La chanteuse a aussi été  encouragée  par le regretté Michel Robidoux, mais aussi aidée par Alain Leymonerie, Claude Gauthier ou encore Ariane Jean, Jocelyne Baribeau et Édouard Lamontagne entre autres.

« On a travaillé sur mesure, à distance, d’où le titre de l’album. On avait de beaux échanges pour avoir le meilleur résultat possible. » Si Hélène Perreault a su saisir sa chance avec Francis Corvan, elle indique tout de même que cet album n’était pas totalement prévu dans son plan de carrière.

« C’est vrai, mais c’était espéré. Mais c’est sûr, pas avec une personne de l’envergure de Francis. J’y pensais un an avant, mais ça aurait pris beaucoup  plus  de   temps. Je n’étais pas assez avancé techniquement. Mais on va dire que ça a largement accéléré le processus. »

En ce qui concerne le processus justement, Hélène Perreault sait que faire un album complètement à distance n’est pas banal. Elle revient sur les défis que ça peut engendrer.

« Bon, déjà, c’est mon premier, donc je n’ai pas d’expérience autrement! (rires) Mais finalement, je pense que c’était plus facile comme ça. J’ai pu enregistrer mes voix et prendre le temps de les peaufiner pendant une semaine si je le voulais.

Déjà un autre album de prévu

« J’imagine qu’en studio avec  un  ingénieur  du  son et un réalisateur, ça  aurait été différent. Leurs  goûts ou propres interprétations auraient peut-être primé sur mes choix. Aujourd’hui, avec plus d’expérience, peut-être que je serais mieux de le faire en studio avec des musiciens. »

La question s’est d’ailleurs posée pour Hélène Perreault et son équipe de réenregistrer l’album dans de meilleures conditions quand le contexte sanitaire est devenu meilleur.

« Oui, on y a pensé, mais à ce moment-là, nous avions déjà fini l’album. Puis les musiciens étaient déjà éparpillés au Québec et en France, c’était impossible de les réunir. »

Disponible en format physique à la boutique du 100Nons et aussi sur toutes les plateformes numériques depuis le 1er février, Hélène Perreault, qui a aussi régulièrement chanté dans des chorales, a hâte que le public l’écoute. Puis, à titre personnel. l’artiste se prépare à être plus en lumière. « C’est un choc d’humilité. J’ai été animatrice de radio, je parlais des gens, mais pas de moi. Ça fait drôle de se retrouver de l’autre côté, mais c’est un plaisir. Puis, il y a un côté stressant avec cette nouvelle activité. Avec les plateformes et les réseaux sociaux, on a accès à beaucoup de statistiques sur ce qui est notre public et ce qu’il écoute. Sans explications, sur cet album,  la  chanson Mr. Miller a eu beaucoup d’écoutes au Japon! »

À  la  retraite  depuis  le 31  décembre  2022   après une   carrière   de   professeur à  l’Université  du  Manitoba, Hélène  Perreault  accueille cette nouvelle page de sa vie à bras ouverts. D’ailleurs, qui dit chanson, dit concert, Hélène Perreault défendra cet album le 12 février sur scène au Centre culturel franco-manitobain (CCFM) et prépare déjà un second album prévu avant la fin de l’année.