Les médecins relèvent du secteur privé. Ils se regroupent habituellement dans des cliniques médicales privées et sont payés à l’acte, directement.

Les hôpitaux du Manitoba relevaient tous du secteur privé à but non lucratif avant l’établissement des Offices régionaux de la santé, établis par un gouvernement progressiste-conservateur pour s’accaparer des hôpitaux du Manitoba. Une exception demeure : l’Hôpital Saint-Boniface, qui reste une corporation privée à but non lucratif. Il est à noter que la plupart des hôpitaux de l’Ontario sont des corporations privées à but non lucratif.

Comme autres corporations privées à but non lucratif, bien qu’en grande partie financées par la Province du Manitoba, on trouve par exemple : Actionmarguerite Saint-Boniface, Actionmarguerite Saint-Vital et Actionmarguerite Saint-Joseph, St. Amant, le Centre Youville, Sara Riel, le Centre de renouveau Aulneau, le Centre de santé Saint-Boniface, Marymound.

Par contre, la grande majorité des pharmacies au Canada relèvent du secteur privé à but lucratif. Il en va de même pour les chiropracticiens, les dentistes, les optométristes et certains laboratoires, comme Dynacare, qui effectuent divers types d’analyses. Pourquoi ces professionnels semblent suffisamment nombreux,alorsqu’iln’yapasassezdemédecinsetd’infirmiers.ères?

Selon l’American Hospital Association, il y a aux États-Unis 5 534 hôpitaux, dont 2 903 (52 %) sont à but non lucratif. D’après la Catholic Health Association of the United States, plus de 600 de ces hôpitaux à but non lucratif sont des hôpitaux catholiques qui traitent 15 % de toutes les admissions à l’hôpital.

Aux États-Unis, le Patient Protection and Affordable Care Act n’a pas établi un régime d’assurance santé gouvernemental. La loi oblige plutôt les compagnies d’assurance santé à fournir un niveau minimum de couverture à tous les individus et familles qui achètent de l’assurance santé. C’est-à-dire sans facturer des primes plus élevées selon le sexe ou l’état de santé des personnes.

À première vue, il ne semble pas y avoir une différence marquée entre les services de soins de santé donnés par des entités publiques, des corporations privées à but non lucratif ou à but lucratif. La différence principale tiendrait-elle au fait qu’aux États- Unis l’assurance santé relève du domaine privé à but lucratif, tandis qu’au Canada le régime d’assurance santé est public?

Se pose alors la question : Pourquoi ne pas établir une corporation publique d’assurance santé calquée sur le modèle d’Autopac? En effet, Autopac offre aux Manitobains une couverture d’assurance automobile complète à des prix très raisonnables. Il est à noter qu’Autopac ne traite qu’avec des débosseleurs qui opèrent à but lucratif et laisse aux consommateurs le choix du débosseleur. Ces entreprises semblent exister en nombre suffisant pour répondre à la demande.

À la lumière de ces faits, serait-il temps d’envisager que notre gouvernement du Manitoba assume pleinement son rôle d’assureur et délaisse l’offre des soins de santé?