L’objectif est d'”effectuer une surveillance, recueillir des renseignements et de maintenir une présence maritime”, a-t-il précisé depuis Nassau, aux Bahamas, où se tient une réunion avec les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (Caricom).

Ce dernier n’a toutefois pas précisé le nombre, ni le type de navires qui seront déployés, ou encore la durée de leur mission.

Vendredi dernier, le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU a demandé à la communauté internationale d’envisager “d’urgence le déploiement d’une force d’appui spécialisée” en Haïti, où la violence des gangs a atteint des niveaux “jamais vus depuis des décennies”.

Contrôlant plus de la moitié du territoire national haïtien, les gangs enlèvent quotidiennement des citoyens, exigeant des dizaines voire des centaines de milliers de dollars aux proches de leurs victimes, le plus souvent agressées sexuellement pendant leur captivité.

“Le Canada est très préoccupé par les troubles et l’instabilité qui règnent en Haïti”, pays “confronté à la violence incessante des gangs, à l’agitation politique et à la corruption”, a déclaré Justin Trudeau.

“Cette situation est très proche de nous, non seulement dans la région, mais aussi au Canada avec notre forte diaspora haïtienne”, a-t-il ajouté après une rencontre avec le Premier ministre haïtien Ariel Henry.

Le Premier ministre canadien a aussi annoncé l’octroi de 12,3 millions de dollars canadiens (8,36 millions d’euros) d’aide humanitaire au pays, ainsi que 10 autres millions à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) afin de venir en aide aux migrants dans la région.

Début février, le Canada avait déployé pendant quelques jours un avion militaire, doté de capacités de renseignement et de surveillance pour assister les autorités haïtiennes.

jle/tib/rle