Le consulat général de Chine à Vancouver, dans l’ouest du Canada, a exprimé “un fort mécontentement et une ferme opposition” à l’égard des propos relatés par le journal The Globe and Mail qui se base sur des documents confidentiels, selon un communiqué de presse publié vendredi.

Les autorités chinoises soulignent notamment que Pékin a répété “à plusieurs reprises” qu’il n’avait “jamais interféré dans les élections ou les affaires intérieures du Canada de quelque manière que ce soit” et que de telles accusations médiatiques pouvaient “porter atteinte” aux relations entre les deux pays.

Selon des rapports du renseignement canadien, obtenus par le quotidien, le régime chinois aurait utilisé certains de ses diplomates afin de mener des campagnes de désinformation visant à faire réélire un gouvernement libéral minoritaire en 2021 – considéré comme le parti le plus favorable à Pékin – et mettre à l’écart certains candidats conservateurs.

Questionné sur le sujet vendredi, le Premier ministre Justin Trudeau a soutenu que les dernières élections remportées par son gouvernement étaient parfaitement légitimes, tout en reconnaissant être “conscient” depuis plusieurs années des tentatives d’ingérence chinoises dans le processus démocratique canadien.

A Ottawa, une commission parlementaire se penche déjà sur des allégations selon lesquelles la Chine s’est immiscée dans la campagne électorale de 2019 pour soutenir 11 candidats, libéraux pour la plupart.

Les relations entre la Chine et le Canada se sont fortement dégradées ces dernières années, notamment après l’arrestation par le Canada à la demande des Etats-Unis de la directrice financière de Huawei Meng Wanzhou en 2018.

La semaine dernière, quatre objets — dont l’un décrit par Washington comme un ballon espion chinois — ont été abattus au-dessus des Etats-Unis ou du Canada.

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