La Commission scolaire franco-manitobaine a tenu sa réunion ordinaire mensuelle le 22 février avec à l’ordre du jour : la première ébauche du budget 2023-2024, projets dans les écoles ou encore mise à jour du travail mené à la Fédération nationale des conseils scolaires francophones.

Puiser dans la réserve

C’est un budget déficitaire que présentera la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) le 27 février prochain à la communauté francophone. En effet, Rob Dupré-Ollinik, secrétaire-trésorier de la DSFM, en a présenté les grandes lignes aux commissaires présents. Le budget prévoit, entre autres, des recettes d’environ 108 millions $ pour des dépenses d’environ 111 millions $. Le déficit prévu est donc d’environ trois millions $. Il faudra donc puiser dans la réserve de surplus de la DSFM.

Rob Dupré-Ollinik a expliqué d’où venait ce déficit : « L’orientation budgétaire est un maintien de services dans les écoles. Cependant il y a des défis en matière d’éducation spécialisée, le coût de l’essence, l’augmentation salariale et le financement stagne. Les dépenses ont augmenté de 4,8 % par rapport à l’an dernier. »

Pour présenter un budget équilibré, il faudra alors puiser la réserve. Réserve qui se retrouvera ensuite à environ un million $. Une inquiétude pour le président de la CSFM, Bernard Lesage. « Ce n’est pas évident. Mais on croyait important de mettre en place tout ce qui était possible pour offrir aux élèves une éducation de qualité.

« Nous aurions aimé avoir plus de financement pour répondre à notre triple mandat à la DSFM : culturel, identitaire et communautaire. Il va y avoir des discussions importantes sur la formule de financement, qui est encore à travailler pour le budget 2024-2025, pour répondre à nos besoins comme division scolaire.

« Nous ne pouvons pas continuer à avoir des budgets opérationnels où nous devons puiser dans notre surplus.

« Le fait qu’il ne reste qu’un million $ est préoccupant puisque ce n’est même pas un % de notre budget. Surtout s’il vient des surprises. »

Ce budget sera donc présenté le 27 février à 19 h au public de manière virtuelle. Les rétroactions pourront se faire jusqu’au 11 mars.

Rénovations, constructions dans les écoles

Outre ce budget, Rob Dupré-Ollinik a aussi présenté des projets qui ont été financés. Une débenture de 2,529 millions $. Ces projets sont

  • Conception de plans de deux salles de classe modulaires pour l’École/Collège régional Gabrielle-Roy,
  • Remplacement du système de chauffage au Collège Louis-Riel,
  • Conception de plans pour la salle de classe modulaire au Centre scolaire Léo-Rémillard,
  • Remplacement du mur et du toit pour l’École communautaire Réal-Bérard,
  • Développement et conception de plans pour les systèmes mécaniques à l’École communautaire Réal-Bérard,
  • 2e phase des rénovations pour l’École Voie des prairies,
  • Développement de plans pour l’École à Sage Creek,
  • Remplacement du système de chauffage à l’École La Source,
  • Développement de plan pour le remplacement du système de chauffage de l’École Précieux-Sang,
  • Et remplacement de la toiture pour l’École Roméo-Dallaire.

Plaidoyer au niveau fédéral

Michel Simard, commissaire scolaire, a rappelé que le Manitoba siège à la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNSCF) et a rapporté à ses collègues le travail qui se faisait au niveau national.

Entre autres, lui et d’autres membres de la FNSCF ont rencontré des politiciens pour renforcer l’éducation francophone. Il a été question de tenir un dénombrement des ayants droit de manière régulière et de protéger ce dénombrement dans le projet de loi de modernisation de la Loi sur les langues officielles. La FNSCF voudrait aussi la bonification du Programme de langues officielles en éducation (PLOÉ). Actuellement le budget est de 647 millions $, la FNSCF estime qu’il faudrait le double pour appuyer le réseau en éducation.