Cette inquiétude s’en vient après l’annonce faite, lundi 6 mars, par le gouvernement, sur la détection de nouveaux cas de la maladie du dépérissement chronique chez un cerf de Virginie et des cerfs mulets au Manitoba.

Dans une déclaration donnée à La Liberté, Chris Heald, directeur général à MWF, a soutenu qu’il était prévisible de voir revenir cette maladie incurable qui touche les membres de la famille des cervidés, dont les wapitis et les caribous. Il s’agit d’une maladie cérébrale dégénérative et contagieuse.

« Nous pensions que cela arriverait probablement à un moment ou à un autre, car les populations de cerfs mulets, principaux porteurs de l’encéphalopathie des cervidés, augmentent progressivement au Manitoba », a-t-il indiqué au nom de la plus grande organisation de conservation de la province représentant les intérêts des chasseurs, pêcheurs, trappeurs et tireurs sportifs du Manitoba.

Le Manitoba comptabilise un total de 20 cas de la maladie du dépérissement chronique. Les premiers cas ont été détectés en 2021, chez 18 cerfs mulets et deux cerfs de Virginie. Ils ont été détectés à partir d’échantillons biologiques obligatoires d’animaux et d’animaux abattus demandés aux chasseurs.

« Un plan complet pour contenir la propagation? »

En annonçant ces nouveaux cas, le ministère des Ressources naturelles et du Développement du Nord a lui aussi manifesté son inquiétude. « Les animaux souffrants peuvent sembler en bonne santé même aux derniers stades de la maladie. Si la maladie se propage et devient endémique au Manitoba, elle pourrait menacer la santé de toutes les populations de cervidés de la province ».

Le gouvernement a précisé qu’il fera le point sur les initiatives de gestion de la maladie une fois tous les échantillons traités.

« Nous recommandons qu’une fois tous les tests terminés, la province s’assoie avec les principales parties prenantes et formule un plan complet pour contenir la propagation », a suggéré, de son côté, Chris Heald.

Selon le ministère des Ressources naturelles et du Développement du Nord, la maladie du dépérissement chronique n’est pas dangereuse pour la santé humaine, mais il n’est pas recommandé de consommer la viande d’un animal infecté.