L’organisme, basé à Winnipeg, travaille à la sensibilisation, l’intervention, mais offre également du soutien aux victimes de traite. Depuis sa création en 2011, la Joy Smith Foundation est venu en aide à plus de 7 000 survivants de traite ainsi qu’à leurs familles.

Dans un mail réponse à l’intention de La Liberté, Janet Campbell présidente de l’organisation déclare ceci : « La traite d’êtres humains est un problème depuis longtemps, mais il n’est pas assez reporté ou reconnu. Les agences de police à travers le Canada semblent dorénavant en avoir fait une priorité stratégique et le nombre de cas présentés devant les tribunaux a augmenté. » Janet Campbell explique aussi que les cas ont augmentés pendant la pandémie en raison d’une présence en ligne prolongée, à la fois des victimes potentielles, et des « prédateurs ».

« L’argent reçu servira à donner de la visibilité à notre campagne au sein de la communauté manitobaine. À travers différents médiums, comme des panneaux d’affichage, des campagnes préventives en ligne, à la télévision, à la radio. Mais aussi pour la mise en place d’événement en personne. »

Reconnaître les signes

Le financement de la Province servira donc principalement à éduquer et sensibiliser le public, notamment à travers l’initiative : « See the trafficking signs »

Cette campagne, qui prend la forme d’une série d’affiches, permet d’apprendre au public à reconnaître les signes d’une potentielle victime de traite. Signes que la Joy Smith Foundation estime au nombre de neuf.

  • Nouveaux vêtements, bijoux ou cadeaux alors qu’il/elle n’en a pas les moyens ;
  • Il/elle dit fréquemment dormir chez un(e) ami(e);
  • Un intérêt soudain pour un homme plus âgé ;
  • Changement soudain de style vestimentaire ou de maquillage ;
  • Nouveau cercle d’amis et prise de distance avec l’ancien groupe ;
  • Changement d’attitude à l’égard de l’école, des activités régulières et de ses ami(e)s;
  • Baisse des notes ;
  • Coupures ou bleus inexpliqués;
  • Utilisation de deux cellulaires.

En 2021, au Canada, 552 affaires de traite d’êtres humains ont été reportées auprès des autorités. En 2022 le chiffre est resté inchangé. Il est important de noter que le nombre de cas n’a eu de cesse d’augmenter depuis 2011 (moins d’une centaine).

Si vous-même, ou l’un de vos proches avez la moindre question ou besoin de renseignements, vous pouvez joindre le numéro suivant :

204-691-2455

Ou bien envoyer un courriel à l’adresse suivante : [email protected]