Après des années de travail dans le milieu de l’agriculture écoresponsable, Janine Gibson a été élue ce dimanche 26 mars à la tête du Parti vert du Manitoba (PVM).
Pourtant pas issue du paysage politique manitobain, Janine Gibson à tout de même reçu une majorité de voix et s’est imposée face aux candidats Dennis Bayomi, Donovan McIntosh et Nicolas Geddert.
Ainsi, la nouvelle cheffe viendra remplacer James Beddome qui était à la tête du Parti depuis 2008. Il a notamment été le premier chef du parti vert à être invité au débat des chefs.
Ce dernier avait annoncé qu’il mettrait un terme à son mandat de 15 ans, en mai 2022.
Le politologue et professeur en sciences politiques à l’université de Saint-Boniface, Raymond Hébert, revient sur le mandat de James Beddome. « Il a été là longtemps et a su se faire connaître. Il a presque été élu dans Wolseley lors des dernières élections. Ses résultats augmentaient à chaque élection, s’il était resté, il aurait probablement été élu, cela aurait été une première pour son parti. »
À partir de ce postulat, la tâche de Janine Gibson risque de s’avérer ardue. « Elle reprend à zéro, lance Raymond Hébert. Je pense que c’est surtout James Beddome qui était populaire, pas tant le Parti lui-même. Il présentait très bien et il était très bon en débat. Et puis il est là depuis longtemps. »
D’ailleurs, si le soutien populaire envers le parti n’a cessé d’augmenter sous la direction de James Beddome, passant de 3,90 % en 2007 à 15,94 % en 2019. Malgré tout, le PVM n’a jamais occupé de sièges à l’Assemblée législative du Manitoba. À voir dorénavant si Janine Gibson sera en mesure de maintenir la tendance.