Le festival In/On/Out revient pour la deuxième année consécutive. Le thème est toujours le même, proposer de l’art, sous diverses formes, avec l’utilisation des nouvelles technologies au coeur de la démarche créative.
C’est Stéphanie Morin-Robert, elle-même artiste aux multiples talents, qui a mis le festival sur pied au mois de mars 2022. Son idée de donner une place centrale à la technologie vient d’une volonté de mettre à l’honneur les outils qui ont permis aux artistes de « survivre » à la pandémie.
« Projections, éclairages, sons, le festival va chercher tous ces éléments-là, souligne la comédienne. Cela nous (les artistes) permet de faire du direct devant un public, mais en utilisant quand même les outils que nous avons apprivoisés pendant le confinement. »
Parmi les artistes présents, certains se sont familiarisés avec ces médiums modernes il y a longtemps, mais de la place a aussi été laissée aux néophytes! Ainsi, apparaît sur la programmation Emmanuel Lomuro, qui proposera son tout premier seul en scène mêlé de projections et d’utilisation de fond vert. « Ce sera une première mondiale, s’enorgueillit Stéphanie Morin-Robert. Pour le festival, c’est génial. »
Petite différence avec l’année passée, et pas des moindres, le festival s’installera entre les murs du Théâtre Cercle Molière (TCM). La directrice artistique de In/On/Out explique les raisons de ce changement : « C’est intéressant pour l’avenir du festival. Au TCM, on peut se permettre de grandir puisqu’il y a aussi les locaux du Centre culturel franco-manitobain, mais surtout, j’avais envie de travailler en français. Collaborer avec le TCM me permet de créer un mélange entre les communautés artistiques francophone et anglophone. »
Une expérience
Le festival va d’ailleurs envahir la totalité du bâtiment. Les pièces de théâtre, les acteurs et les danseurs ne se cantonneront pas seulement aux planches de la scène.
« Dans le foyer, le studio et le théâtre, le but est vraiment d’offrir une expérience complète au public. Lui faire découvrir des choses différentes. Un coup il est assis, un coup il se promène. » Une petite aventure en somme, qui s’étend sur trois soirées. Deux jours d’ateliers seront aussi proposés et animés par les artistes eux-mêmes.
Entre autres, un spectacle interactif intitulé SYNAPTIC RESONANCES, pendant lequel les visiteurs auront l’occasion d’interagir avec des lasers pour créer et manipuler du son et de la lumière.
Ou encore un spectacle de danse assez intrigant, SPIEL, dans lequel la danseuse Nien Tzu Weng dansera sur le son des conversations de visiteurs enregistrées à la volée. Son qu’elle manipulera à travers ses mouvements musculaires.
Vite fait, bien fait!
De plus, même s’il s’agit de son festival, Stéphanie Morin-Robert prendra elle aussi part au spectacle à travers une pièce de théâtre originale appelée TÊTE CARRÉE. Elle partagera la scène avec son compagnon Alastair Knowles, lui aussi comédien, pour cette pièce qui était encore en préparation quelques jours avant le début du festival. Un processus de création qui n’est pas sans pression, mais avec lequel l’artiste multi-disciplinaire a l’habitude de composer. « Travailler avec une date limite, ça pousse la créativité, mais surtout, tu mets moins de filtres sur tes idées et tu prends des décisions plus vite, de manière plus impulsive. Quand on a trop de temps, on finit souvent par douter de plein de choses. »
C’est donc en plus ou moins 15 jours que TÊTE CARRÉE a vu le jour. Cette dernière sera jouée en français et s’inspire justement de la vie du couple. Lui anglophone, elle Franco-Ontarienne. L’aspect technologique, ici aussi, sera respecté. Stéphanie Morin- Robert promet une pièce « très visuelle ».