Elle ne s’y attendait pas du tout, c’est le moins qu’on puisse dire. Si une partie de son entourage avait déjà été mise dans la confidence, rien ne laissait Yvonne Bérubé penser qu’elle recevrait le Capot honorifique 2023. « Ça s’est passé lors du souper traditionnel de la fin du festival. Il y a eu un petit discours en introduction qui a commencé à décrire le récipiendaire de l’année. Sans me rendre compte, on me décrivait moi! Une personne à ma table m’a dit : Yvonne, c’est toi! Je n’y croyais pas puis j’ai vu des caméras et des appareils photo autour de moi. Le Capot, c’est beaucoup d’histoire et un grand honneur. C’était comme vivre un rêve!»

Par la suite, Yvonne Bérubé, qui a eu une carrière d’infirmière, a appris que sa candidature avait été soumise depuis plusieurs semaines et que sa sœur avait notamment donné beaucoup d’informations sur elle.

Un lien fort avec le festival

Yvonne Bérubé a un lien fort avec le Festival du Voyageur. Cet évènement fait partie de sa famille. « J’ai commencé avec le Festival alors que mes enfants étaient encore à l’école. Ils ont une quarantaine d’années aujourd’hui. Je faisais déjà du bénévolat à ce moment-là. Puis ils ont grandi, je suis alors allée au Festival comme simple festivalière. C’est finalement depuis 2009 que j’ai repris cette fonction de bénévole. »

La récipiendaire du Capot organise même sa vie autour du Festival. « J’ai pris des vacances durant le temps du Festival pour être capable d’y dédier tout mon temps. J’y allais donc tout le temps, du matin jusqu’au soir. »

Le Festival du Voyageur n’a plus de secrets pour Yvonne Bérubé. Comme d’autres bénévoles présents depuis des années, elle a tenu plusieurs rôles au cours des dernières éditions. « Je me suis occupée du programme scolaire cette année. J’ai été aussi assistante, j’aidais beaucoup à la coordination du programme de bénévoles. Puis, avec les années, je commençais à connaître beaucoup d’informations sur le festival, ce qui fait que j’étais assez polyvalente. J’ai pris ma retraite il y a six ou sept ans, j’étais alors capable de venir au bureau du festival dès le mois de décembre et janvier pour aider à la préparation. »

Un œil observateur

Si certains ou certaines peuvent penser que c’était mieux avant, ce n’est pas du tout le cas d’Yvonne Bérubé. Elle a vu passer des dizaines d’éditions et pour elle, le Festival n’a jamais été aussi bien que

maintenant. « On a eu un bon directeur avec Darrel Nadeau, il nous a beaucoup aidés. L’équipe dans les bureaux est très forte et organisée. D’habitude, deux ou trois semaines avant le début du Festival, il y a une forme de stress. Cette année, je n’ai pas remarqué ça et ça change tout. »

Comme tout le monde, Yvonne Bérubé, qui se plaît à aider l’intégration des nouveaux bénévoles tous les ans, a été marquée par les absences du Festival du Voyageur pendant la pandémie. Elle a même songé, au plus fort de la COVID-19, de reprendre du service et aider les infirmiers et infirmières. Donc, retrouver une pleine édition cette année

a été un vrai soulagement. « Je ne pensais pas que le Festival allait se remettre si vite de cette période. Ils se sont adaptés, ils ont fait des changements et ça a beaucoup aidé. »

Une bénévole plus exactement comme les autres

Si Yvonne Bérubé assure que rien ne va changer pour elle avec ce Capot, elle admet tout de même avoir reçu beaucoup de sollicitations depuis cette annonce. « J’ai reçu beaucoup d’appels, il y a même une amie de Colombie-Britannique qui a appris la nouvelle et m’a félicitée. Je ne pensais pas qu’elle le savait, c’est agréablement surprenant. »

Yvonne Bérubé souligne être très fière de porter le Capot. Elle explique, tout sourire, être allée au bureau du Festival avec son Capot sur le dos quelques jours après l’annonce. « C’est une responsabilité en plus. Mais je dirais que j’ai toujours eu cette responsabilité en tant que bénévole. J’ai toujours pris mon rôle au sérieux. Quand je me mets dans quelque chose, j’embarque à 100 %. Mon entourage m’a beaucoup aidée. Je pense aussi à ma mère de 94 ans qui faisait du bénévolat. J’ai déjà hâte d’être à la prochaine édition! »