En rééquipant le complexe situé à une centaine de kilomètres de la frontière américaine, Ford veut en faire “un pôle de production à haut volume pour la fabrication de véhicules électriques en Amérique du Nord” et ainsi atteindre son objectif d’en produire deux millions par an d’ici à la fin de 2026 au niveau mondial.

La restructuration, qui devrait créer des milliers d’emplois, doit débuter au deuxième trimestre 2024 et permettre de produire des véhicules électriques au début de l’année 2025.

Etalé sur plus de deux kilomètres carrés, le site qui comprend actuellement trois ateliers de carrosserie, un atelier de peinture et un bâtiment d’assemblage automobile verra s’ajouter une nouvelle usine de batteries de 38.000 m2.

Des cellules et composants provenant d’une usine de l’Etat américain du Kentucky y seront assemblés avant d’être installés dans des véhicules produits sur place.

Depuis quelques années, le Canada déploie des efforts considérables pour attirer les acteurs du secteur des véhicules électriques, vantant ses incitations fiscales, son énergie propre et ses nombreux minéraux rares.

Volkswagen a ainsi annoncé en mars que sa première usine de batteries hors Europe serait construite à Saint-Thomas, dans l’Ontario.

Le constructeur automobile Stellantis (anciennement Fiat Chrysler) et LG Energy Solution ont également conclu un partenariat en 2022 pour la construction d’une nouvelle usine de batteries au Canada, tandis que le fabricant français de pneus Michelin y a agrandi ses installations.

Enfin, General Motors a signé un accord à long terme avec le géant minier brésilien Vale pour l’approvisionnement en nickel canadien destiné aux batteries des véhicules électriques.

“Le partenariat entre Ford et le Canada nous aide à nous positionner en tant que chef de file mondial de la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques pour les décennies à venir”, a déclaré le ministre canadien de l’Industrie François-Philippe Champagne dans un communiqué.

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