L’occasion pour l’organisme de présenter leur campagne de sensibilisation bilingue en matière d’immigration francophone au rural. Intitulée Des histoires qui nous ressemblent, des histoires qui nous rassemblent, cette campagne vise, depuis 2021, à mettre l’accent sur les communautés rurales et sur l’intégration de famille immigrantes dans ces communautés. Après Lorette, c’est le tour de Notre-Dame-de-Lourdes (1).

Ce sont alors plus d’une soixantaine de personnes qui étaient présentes pour visionner le parcours de Mariela Meza, Carlos Yahez, Sofia Yahez Meza et Fernanda Yahez Meza. Arrivés du Chili en décembre 2005, cette famille a choisi le Canada pour offrir un meilleur avenir à leurs enfants. Sans aucune connaissance de la langue française, ils sont arrivés à Notre-Dame-de-Lourdes où les résidents ont su se montrer généreux pour les accueillir comme le souligne Mariela Meza. « Je ne parlais pas très bien anglais ni français, pourtant personne ne nous a jugés. Certains essayaient même de nous parler en espagnol (rires). Tout le monde était bienveillant, beaucoup de personnes nous demandaient ce dont nous avions besoin pour nous sentir chez nous. »

En effet, Justin Johnson, chef de la direction de l’AMBM, souligne : « C’est un documentaire qui m’a beaucoup interpellé. Je dois dire que la famille Yahez Meza vous m’avez presque fait brailler. C’est un documentaire qui vient du cœur et qui va toucher celui de tous ceux et toutes celles qui vont le visionner. On y parle d’une communauté exceptionnelle qui a su intégrer cette famille immigrante. »

Une communauté à bras ouvert

D’ailleurs, à la fin du documentaire, c’est une foule d’applaudissements qui a retenti dans le gymnase de l’École régionale de Notre-Dame. Signe que l’histoire de Mariela Meza et de Carlos Yahez résonne dans le cœur des résidents.

Une série de questions et de témoignages ont ensuite été partagés à la famille par des résidents de Notre-Dame-de-Lourdes. Entre autres, le témoignage de Virginie Bastié-Germain qui s’est retrouvée dans le témoignage de cette famille. « Je partage beaucoup d’expériences similaires à Mariela. Je suis arrivée en décembre 2016, j’ai été accueillie par l’ancienne directrice de l’école qui a généreusement partagé tout ce qu’elle avait avec nous.

« Par exemple, il y a toujours quelqu’un de Notre-Dame-de-Lourdes qui me propose de m’emmener à l’aéroport et même de venir me chercher quand je reviens. Je rejoins Carlos quand il dit que lorsqu’on immigre on se dit que ça ne peut pas être aussi bien qu’on le pense. Et pourtant, à Notre-Dame-de-Lourdes, c’est encore mieux que ce que l’on pense. »

Enfin, des capsules où des élèves de l’école ont pu poser des questions à des élus de la municipalité de Lorne ont été diffusées.

(1) Ce projet est réalisé en partenariat avec la Division scolaire franco-manitobaine, la Société de la francophonie manitobaine et le Réseau en immigration francophone du Manitoba.