Jamais Trop Tôt est une initiative portée par le Festival international de la chanson de Granby, pour la deuxième année consécutive, Amélie Tétrault y a participé en tant qu’interprète. « Lorsque je me suis inscrite à Jamais Trop Tôt avec le 100 NONS, on m’a attribué une chanson écrite par Juliette Mini de Terre-Neuve- et-Labrador. »

Parce que l’idée derrière ce concours, outre le fait de motiver les jeunes à s’exprimer en français, c’est aussi de collaborer sur un projet artistique. En effet, des artistes vont dans des écoles pour appuyer les jeunes dans l’écriture de texte. Par la suite, 24 textes sont sélectionnés ainsi que 24 interprètes au Canada et un jumelage est fait entre un interprète et un texte.

Amélie Tétrault poursuit. « Le jumelage se fait sur des critères comme la voix, les instruments, et toutes sortes de choses. C’est un processus vraiment différent que de chanter sa propre chanson. Quand j’écris, j’ai un lien avec ma chanson, je n’ai pas besoin de le chercher pour interpréter la chanson. Ce sont mes sentiments qui sont mis en paroles, je contrôle le message.

« Alors qu’avec la chanson de quelqu’un d’autre, je dois creuser pour trouver le lien. Je dois me mettre dans l’ambiance de la chanson pour m’approprier le texte et pour délivrer la chanson en allant chercher les sentiments du public.

« Jamais Trop Tôt m’a vraiment apporté une expérience artistique incroyable. Le programme m’a vraiment encouragée à persévérer dans la musique. J’ai pu être dans un studio pour la première fois. Marie- Josée Dandeneau m’a mentorée pour l’enregistrement vocal. »

Amélie Tétrault

Nouveau processus

« Même si je préfère chanter mes propres chansons, je serai prête à essayer de nouveau ce processus. Je cherche constamment à faire de l’art sous différentes perspectives. Je suis tout le temps prête à essayer quelque chose de nouveau surtout quand le message peut être délivré d’une nouvelle manière. »

Cependant, Juliette Mini n’était pas totalement une inconnue pour Amélie Tétrault. « J’avais déjà rencontré Juliette, qui a écrit ma chanson. J’étais très reconnaissante de pouvoir chanter sa composition. Elle a déjà pu entendre le morceau enregistré et elle était très reconnaissante que son texte ait été sélectionné. »

Si le processus artistique semble plus difficile pour la jeune interprète, le message de la chanson a pourtant tout de suite trouvé écho chez elle. « Dans la chanson, on parle de changement climatique et de capitalisme. C’est quelque chose qui résonne en moi. Je me considère comme militante surtout au niveau environnemental. Il y a longtemps que j’ai conscience qu’il faut faire quelque chose pour la planète.

« Donc quand j’ai reçu le texte, j’ai tout de suite trouvé un lien pour l’interpréter, je pouvais le délivrer avec beaucoup d’ardeur parce que je veux que le public réalise l’importance du message. »

Expérience

Si elle se décrit comme militante, Amélie Tétrault n’exclut pas la musique dans sa vie. D’ailleurs elle juge les deux presque inséparables. « La musique représente tout ce que je suis. La musique m’inspire chaque jour de ma vie. Les mélodies et les paroles me transportent. C’est aussi quelque chose qui rapproche des gens, j’ai fait des rencontres qui n’auraient pas été possibles autrement, comme à Jamais Trop Tôt parce que les personnes viennent de partout au Canada.

« Jamais Trop Tôt m’a vraiment apporté une expérience artistique incroyable. Le programme m’a vraiment encouragée à persévérer dans la musique. J’ai pu être dans un studio pour la première fois. Marie-Josée Dandeneau m’a mentorée pour l’enregistrement vocal.

« Travailler avec elle, c’était une vraie chance. Elle m’a ouvert les yeux sur la scène musicale manitobaine, c’est libérateur de savoir à quel point j’étais capable de faire un projet pareil. Dans l’avenir, je suis plus confiante de pouvoir me lancer dans la musique. »