Le rapport a été publié par le centre canadien de politiques alternatives. Il a été co-écrit par Anna Evans-Boudreau, Oyindamola Alaka, Lorna A. Turnbull, Jesse Hajer, Natalie Dandenault, et Kristine Barr. En anglais, la publication est intitulé : Tired of Waiting: Rectifying Manitoba’s Pay Gap.
L’étude démontre qu’en moyenne, pour chaque dollar gagné par un homme, une femme touche 71 centimes.
Long d’une soixantaine de pages et appuyé par les données récoltées par Statistique Canada, le rapport ne laisse pas la place au doute : les hommes gagnent systématiquement plus que les femmes.
Le phénomène n’est pas nouveau et les autrices le rappellent dans le préambule de l’étude, mais le postulat de départ est que la pandémie a empiré les choses. « Pendant la pandémie, les femmes ont perdu leur emploi dans des proportions plus importantes que les hommes et leur retour dans le monde du travail a été plus long. »
Les faits démontrés sont les suivants : à secteur et domaines équivalents, les hommes gagnent toujours plus à l’année avec un écart souvent de plus de 10 000 $.
Ce n’est pas tout, en moyenne, un homme ayant un diplôme équivalent à celui d’une femme, là encore, a un salaire nettement supérieur à celui d’une femme. Par exemple, si tous les deux ont un diplôme universitaire, par an, l’homme gagnera en moyenne près de 60 000 $ par an contre + ou – 40 000 $ pour une femme, soit une différence annuelle de près de 20 000 $.
Le rapport ne contient cependant pas de données de comparaison pour les salaires hommes femmes à poste équivalent.
Le rapport estime que les politiques et les lois doivent changer pour faire face à ce problème flagrant d’inégalité salariale.