C’est une mini-tournée manitobaine qu’a prévue la chorale winnipégoise Polycoro en ce début de mai. Mixte, et composé, comme son nom l’indique, de plusieurs chœurs, le collectif enchaînera donc trois représentations pour son nouveau spectacle intitulé : NEW:SCHOOL. Il passera de Brandon le 6 mai, à Winnipeg le 8, en faisant un arrêt à Carman le 7.

Pourquoi Nouvelle École? Et bien parce que pour cette neuvième année de concert, Polycoro a décidé de faire peau neuve. John Wiens est directeur artistique et chef de chœur de la chorale, il explique : « On profite de cette tournée pour proposer les belles œuvres que nous avons pu découvrir et que nous n’avons jamais présentées. » Pour ce faire, le collectif s’est mis à la recherche de nouvelles œuvres, mais parfois il n’est pas nécessaire de chercher bien loin. « Dans notre répertoire de l’année passée, il y a bien 12 ou 13 chansons qu’on ne joue jamais! »

Un répertoire nouveau donc, pour ce printemps, mais avec lequel les chœurs de Polycoro sont déjà familiers, « il s’agira de plusieurs chansons, mais des chansons de notre histoire. »

Un répertoire varié

Il conviendra aussi de noter la diversité des titres qui composent ce répertoire. Effectivement, si certains chants font partie des classiques du genre, d’autres ont été écrits bien loin d’ici. « Nous allons présenter des chansons sacrées, mais aussi profanes et certaines œuvres comme L’Île des amours qui nous viennent de Haïti. » Pour autant, toutes les œuvres ne viennent pas d’ailleurs et certaines ont même été créées ici au Manitoba, par des Manitobains. Ainsi une œuvre, écrite spécialement pour le groupe par le très prolifique compositeur manitobain Neil Weisensel sera interprétée pendant le spectacle d’environ 75 minutes.

Une proposition variée et maîtrisée par les 13 choristes du groupe, il fallait au moins ça, car si une partie de l’identité de Polycoro réside dans le côté immersif et multisensoriel de ses performances, pour cette série de concerts, la décision a été prise de se concentrer exclusivement sur la musique. « Normalement, nos spectacles ont un côté visuel immersif. Nous mettons en place des projections réalisées par des artistes de la région. Nous proposons une expérience complète, comme lorsque l’on regarde un film. On essaie de trouver un lien entre les choses que l’on chante et celles que l’on montre.

« Là, nous avons fait le choix de ne faire qu’un concert. Les spectacles immersifs sont complexes et prennent beaucoup de développement. De temps en temps, c’est un peu trop. » Or, la musique est un plaisir, c’est pourquoi les membres ont pris la décision de souffler un peu avec ce spectacle-là. Parce qu’ils « veulent juste s’amuser », mais aussi parce que, ayant tout juste fini une tournée, le groupe a manqué un peu de temps pour répéter.