Samedi, la province de l’Alberta a dû déclarer l’état d’urgence après avoir ordonné l’évacuation de quelque 25.000 personnes.

Dimanche, en début de soirée, 107 feux de forêt ou de broussailles étaient toujours actifs dans la province, dont 28 n’étaient pas maîtrisés par les pompiers.

“Nous avons eu de légères averses éparses dans le sud de la province”, a expliqué Christie Tucker, porte-parole des secours de la province, lors d’une conférence de presse dimanche à Edmonton.

“Cela a permis aux pompiers d’attaquer certaines zones qu’ils n’avaient pas pu approcher en raison du comportement extrême des incendies”, a-t-elle ajouté, évoquant “une bonne nouvelle”.

Mais cette légère accalmie ne concerne “malheureusement” pas le nord de la province où les conditions demeurent très difficiles, a-t-elle encore précisé.

Dans leur lutte contre les feux, les autorités se concentrent sur les zones habitées. Ainsi, Drayton Valley, une ville de 7.000 habitants de l’Alberta à environ 140 kilomètres à l’ouest d’Edmonton, fait partie des localités évacuées.

A Fox Lake, dans le nord de l’Alberta, un violent incendie a ravagé 20 maisons, un magasin et un poste de police. Les habitants ont été évacués par bateau et hélicoptère.

Les conditions restent instables et selon les autorités il est difficile de déterminer précisément dans l’immédiat l’étendue des dégâts.

“Dans certains cas, la fumée et les conditions actuelles nous empêchent d’évaluer pleinement les pertes matérielles”, a expliqué Colin Blair, de l’Agence de gestion des urgences de l’Alberta.

Cette province canadienne, l’une des plus grandes productrices de pétrole au monde, “a connu un printemps chaud et sec et avec autant de petit-bois, il suffit de quelques étincelles pour déclencher des incendies vraiment effrayants”, a expliqué samedi la Première ministre de la province Danielle Smith.

Deux incendies de forêt hors de contrôle en Colombie-Britannique voisine ont également poussé certaines personnes à quitter leur domicile, et les autorités ont prévenu qu’elles s’attendaient à ce que des vents violents fassent grossir les incendies dans les prochains jours.

Des pompiers de l’Ontario et du Québec sont arrivés dans la province et ont été déployés dans diverses régions.

Depuis quelques années, l’ouest du Canada est frappé à répétition par des événements météorologiques extrêmes, dont l’intensité et la fréquence sont accrues par le réchauffement climatique.

Outre des inondations catastrophiques, la Colombie-Britannique a également été frappée, il y a deux ans, par les effets d’un dôme de chaleur “historique”, qui a fait des centaines de morts et a été suivi par d’importants incendies.

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