Au total, 76 feux de forêt et de broussailles sont actifs dans la province contre 110 il y a quelques jours et 24 sont toujours considérés comme non maîtrisés.
Plusieurs provinces canadiennes, mais aussi des Etats américains proches (Oregon et Alaska), ont envoyé des renforts pour combattre les brasiers qui pourraient regagner en vigueur en fin de semaine avec le retour de températures élevées, selon les autorités.
“Le défi est d’éviter l’épuisement”, a expliqué mercredi Christie Tucker, porte-parole des secours, lors d’une conférence de presse.
“Nous sommes très heureux de recevoir de nouvelles ressources de nos collègues du Canada et des Etats-Unis. Je pense que cela va donner un coup de pouce bien nécessaire aux pompiers qui travaillent, pour certains d’entre eux, 24 heures sur 24 depuis bien longtemps”, a-t-elle ajouté.
Le nombre total des personnes concernées par des ordres d’évacuation a également baissé, de 29.000 à 24.000. Pour Allan Gamble, maire de Parkland County, c’est un soulagement car ses concitoyens ont pu revenir plusieurs jours après l’évacuation de toute la ville.
“Tous les habitants ont été autorisés à revenir et la route a été rouverte”, raconte-t-il à l’AFP, visiblement soulagé bien qu'”inquiet” pour les semaines et les mois à venir.
Dans sa ville, le pire a été évité même si quelques habitations et un commerce ont été brûlés par l’incendie. Autour de la ville, la fumée continue de se dégager des champs et forêts. La cendre est également omniprésente, a constaté une journaliste de l’AFP.
Dans le nord de la province, certains villages autochtones ont été elles bien plus touchées, comme la communauté crie de Little Red River.
“Il y a eu d’énormes pertes. Plus de 150 maisons ont été détruites ou démolies et un certain nombre d’autres infrastructures comme un centre pour les personnes âgées”, a expliqué la ministre fédérale des Services aux autochtones, Patty Hajdu, évoquant plus de 4.000 personnes évacuées.
La province canadienne de l’Alberta, l’une des plus grandes productrices de pétrole au monde, a connu un printemps chaud et sec propice aux départs de feux. Dans la grande majorité, ces incendies sont d’origine humaine.
Depuis quelques années, l’ouest du Canada est frappé à répétition par des événements météorologiques extrêmes, dont l’intensité et la fréquence sont accrues par le réchauffement climatique.
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