Un lieu de rencontres, d’échanges, d’information ou encore de rapprochements sont autant de termes utilisés par Michel Morin, directeur du bureau de la FCFA à Québec, pour décrire Francité. « C’est dans notre intérêt à tous de parler de nos réalités et de mieux se faire connaître à travers les provinces et territoires. Et bien évidemment, au premier chef, auprès du Québec qui nous connaît et qui a une empathie très forte à notre endroit. Mais parfois, ça repose plus sur les émotions que sur les connaissances », souligne le coordonnateur du projet, qui explique que la FCFA travaille depuis deux ans déjà à l’élaboration de cette plateforme.
Michel Morin souhaite que Francité soit un outil qui dépasse les frontières, grâce notamment aux côtés pratiques de ce site. « Les moyens du 21e siècle nous permettent de franchir les limites géographiques. Francité, c’est ce qui nous différencie comme francophones, c’est un peu notre accent, notre patrimoine ou encore les lieux qui nous ont vu naître. » Francité, qui a comme devise Ensemble en français, se veut être un site web très épuré avec quatre onglets seulement : Découvrir, Se rapprocher, Passer à l’action et S’informer.
Une carte interactive pour plus de connaissances
L’onglet Découvrir représente notamment un élément central de Francité. En cliquant dessus, on y découvre un carte interactive du Canada dans laquelle il est possible de localiser des partenaires, organismes, organisations ou entreprises œuvrant dans la francophonie canadienne. Pour le Manitoba, trois repères sont à consulter pour plus d’information et de détails sur ces lieux : Sud-Ouest, Winnipeg et Région de la rivière Seine, Communauté francophone accueillante. « C’est une cartographie sociale. Chaque présentoir décrit qui sont nos francophones, leur réalité culturelle et économique. C’est un outil déjà disponible qui évolue tous les jours et sera finalisé dans plusieurs mois. Avec le temps, il sera amélioré, amplifié et mis à jour.»
Financé par la FCFA, le gouvernement fédéral et le gouvernement du Québec, Francité est d’abord pensé pour un public québécois. Mais Michel Morin souhaite rappeler que ce site est utile pour tous, d’un océan à l’autre. « À tort ou à raison, nous pensons bien nous connaître, nous les francophones des provinces et territoires. Or, la réalité n’est pas tout à fait celle-là, surtout si on est, par exemple, nouvel arrivant en sol canadien. Le site se destine au grand public et notamment à toutes ces personnes qui bâtissent notre structure sociale. »
L’un des autres buts de Francité est aussi de créer des partenariats, grâce à son répertoire d’expertises, entre le Québec et les provinces et territoires. « Si vous avez des idées de projets et que vous cherchez des partenaires potentiels, il y a un registre d’expertises accessible. C’est un grand portail qui permet des possibilités nouvelles qui ne pouvaient peut-être pas se faire avant par méconnaissance mutuelle », conclut Michel Morin.