Le mouvement social qui concerne 1.800 pilotes, doit démarrer à 3H00 (heure de l’est) vendredi matin avant un long week-end férié au Canada. Sauf si la direction de l’entreprise et les syndicats parviennent à un accord in extremis jeudi soir.
“Cette mesure permet à la compagnie aérienne de contrôler entièrement ses opérations et de communiquer de manière proactive avec les clients et l’équipage afin de réduire au minimum le nombre de personnes bloquées”, a expliqué WestJet, dans un communiqué.
Au total, 98 vols ont été annulés jeudi d’après le site du transporteur. “Nous sommes extrêmement découragés de nous retrouver dans une situation où nous devons activer notre plan d’urgence”, a regretté son patron Alexis von Hoensbroech.
Le groupe basé à Calgary estime être “confronté aux attentes salariales déraisonnables du syndicat qui, si elles se concrétisaient, nuiraient de façon permanente à sa capacité d’offrir des tarifs bas et un service compétitif aux Canadiens”.
L’Association des pilotes de lignes (ALPA), qui représente ceux de WestJet, négocie avec la compagnie pour obtenir un “contrat juste et équitable” qui se rapprocherait des augmentations obtenues dans certaines compagnies américaines.
“Après neuf mois de négociations, la direction n’a toujours pas compris les conditions actuelles du marché du travail, ce qui a entraîné un exode massif de nos pilotes à la recherche de meilleures opportunités de travail, et d’autres suivront si cet accord ne répond pas aux besoins de nos pilotes”, a prévenu Bernard Lewall, responsable syndical de WestJet à l’ALPA.
Avec plus de 16.700 vols prévus pour le mois de juin, WestJet assure près du tiers du marché intérieur du Canada, tandis qu’Air Canada en détient la moitié.
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