Le feu, toujours hors de contrôle au nord-ouest de la ville, n’a toutefois pas progressé depuis que l’état d’urgence a été déclaré dans la soirée de dimanche, laissant les habitants de la banlieue sur le qui-vive, prêts à évacuer à tout moment.

“Nous avons vraiment cru que nous allions mourir”, ont raconté au média public CBC Marian et Peter Gillespie, un couple qui s’est retrouvé pris entre les flammes, avec “des cendres et des étincelles qui tombaient sur la voiture” alors qu’ils fuyaient l’incendie.

“C’était surréel de conduire au milieu des véhicules et habitations en feu”, a confié, les larmes aux yeux, un pompier volontaire à Radio-Canada.

Sur les chaînes de télévision, on peut voir d’importants panaches de fumée et plusieurs maisons et véhicules réduits en cendres par les flammes, mais aucun blessé n’est à déplorer.

Le Premier ministre de la Nouvelle-Ecosse, Tim Houston, a décrit une province “sous tension”, tandis que le maire d’Halifax, Mike Savage, parle d’un incendie “sans précédent”.

“Nous n’avons pas élargi le périmètre (de la zone d’évacuation) depuis hier, ce qui laisse espérer que la situation s’est peut-être stabilisée”, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse tout en soulignant qu’elle “reste dangereuse”.

Bien que les vents qui avaient attisé les flammes ont changé de direction lundi, repoussant le feu de forêt dans la direction d’où il venait, cela n’est pas suffisant pour écarter le danger ont indiqué les autorités.

Seule la pluie pourrait leur permettre de contrôler l’incendie, ont-elles précisé, mais aucune précipitation n’est prévue dans la semaine.

Lundi, des feux de forêt brûlaient dans huit des treize provinces et territoires du Canada.

Depuis quelques années, l’Ouest du Canada est frappé à répétition par des évènements météorologiques extrêmes, dont l’intensité et la fréquence sont accrues par le réchauffement climatique.

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