C’est au centre d’évènement d’Assiniboia Downs à Winnipeg au Manitoba que la Fédération métisse du Manitoba (MMF) a rassemblé une partie importante de ses citoyens. Plus de 3000 individus ont assisté au rassemblement. Sans doute l’un des plus grands rassemblements des Métis de la rivière Rouge. « Je veux montrer à tout le monde le progrès que nous avons fait et combien on est fiers de ce qu’on a accompli », a annoncé David Chartrand, le président de la MMF.

Ce traité a été ratifié de manière unanime, c’est un traité de reconnaissance et de mise en œuvre de l’autonomie gouvernementale des Métis de la rivière Rouge.

Partant d’un accord sur l’autogouvernance entre le Canada et la MMF deux ans plus tôt, le traité accordera plus de responsabilité au gouvernement de la MMF. 

Ce traité permettrait alors aux Métis de la rivière Rouge d’exercer leur droit à l’autodétermination ainsi que l’autonomie gouvernementale. Le traité porterait aussi sur la santé, le logement et les soins des enfants.

Ce traité a été ratifié par les participants du rassemblement pour contrer les torts commis dans l’Acte du Manitoba de 1870. Dans cet acte, négocié par le gouvernement provisoire de Louis Riel, il existait des clauses visant les Métis, leur développement économique et d’allocation de terres qui ne furent pas respectées.

« N’oublions jamais que ce pays a fait une promesse de répondre aux exigences d’un traité, une chose qu’il n’a jamais faite. Il a abandonné cette promesse et a envoyé une armée pour nous chasser de nos terres », insiste David Chartrand.

Après avoir agi en mauvaise foi, 150 ans plus tard, dans le cadre de la réconciliation le gouvernement du Canada tente de se rattraper. Le premier ministre du Canada ou son ministre des Relations autochtones sont attendus en septembre pour signer le traité.