La fin de l’année scolaire marque également la fin des études pour plusieurs. Que ce soit la fin des études secondaires ou universitaires, il s’agit souvent de la fin d’une étape marquante et du début d’une
nouvelle aventure. Je me souviens comment Oli était excité lors de son bal des finissants.

Dans le cas des petits Oli, vers la fin de l’école secondaire, on apprend à être autonome et on prépare la transition vers la vie adulte. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on les garde sur les bancs d’école jusqu’à 21 ans. Pour Oli, ces années lui ont permis d’apprendre à faire une liste d’épicerie, à compter de la monnaie, à suivre une recette très simple, à réagir en cas de danger, etc.

Marie-Élaine Desmarais et son frère Olivier
Marie-Élaine Desmarais et son frère Olivier. (photo : Gracieuseté)

C’est donc à 21 ans qu’Oli a eu son bal de finissants et sa collation des grades. Il était tellement fier et il a vécu beaucoup de premières fois lors de cette journée spéciale. Il a porté un veston et un nœud papillon pour la première fois. Il a embarqué à bord d’une limousine pour la première fois également, et il a reçu un vrai diplôme, comme il le dit. Il se souvient bien du diplôme. C’était pour lui le point culminant de son parcours, le symbole ultime de la réussite. On lui avait expliqué que ce diplôme allait lui permettre d’avoir un travail, comme papa.

Quelques années plus tard, ce fut mon tour de recevoir un diplôme de maîtrise. Il était venu à la cérémonie. Je me souviens encore du moment où il m’a prise dans ses bras pour me dire qu’enfin j’avais réussi et que grâce à mon diplôme, j’allais pouvoir avoir un vrai travail, comme lui. Cela m’avait fait rigoler puisque je travaillais déjà comme orthopédagogue et que j’avais déjà eu deux diplômes de baccalauréat avant celui-là.

La collation des grades a toujours été un moment magique pour moi. Même encore aujourd’hui, où je fais partie désormais du cortège académique. Il y a une énergie dans la salle lors de cette cérémonie qui recharge mes batteries. Comme professeure universitaire, j’ai à cœur le succès de mes étudiant.e.s, j’aime les voir progresser, les voir comprendre de nouveaux concepts et les voir travailler fort pour perfectionner les connaissances qu’il.elle.s ont déjà. Je m’investis à 100 % avec eux.elles pour soutenir leurs apprentissages. La collation des grades est évidemment la célébration de leur réussite, mais c’est aussi la célébration que notre partenariat prof-étudiants a porté ses fruits. Je suis fière d’eux.elles, et cela me rend toujours émotive de les voir monter sur l’estrade pour aller chercher leur diplôme. Et, vraiment, quel privilège d’être aux premières loges sur l’estrade! C’est comme si cela me rappelle : « Ok, c’est pour ce moment-là que je mets autant d’effort et d’énergie dans mes cours et dans l’accompagnement de mes étudiant.e.s ».

Cette année, la collation des grades de l’Université de Saint-Boniface était un peu spéciale pour moi. C’était la première fois, en raison de la pandémie et d’un concours de circonstances, que je portais la toge de doctorat. J’étais excitée. J’ai partagé mon excitation avec Oli. Il me demandait si j’allais recevoir un diplôme. Je lui ai dit : « Non non, moi je serai sur la scène pour applaudir ceux et celles qui en recevront un, mais je vais porter une toge spéciale. Celle qu’on obtient quand on a un doctorat. Oli trouvait ça pas mal cool d’avoir une toge spéciale. Il m’a dit « WOW. Tu vas avoir une toge de grande fille. Veux voir photo! »

Cette année, c’est donc dans ma toge de grande fille que j’ai fait partie du cortège académique où j’ai pu célébrer le succès de mes étudiant.e.s, mais aussi mon engagement envers leur réussite. À tou.te.s les diplômé.e.s et leurs professeur.e.s, félicitations! Profitez de vos toges de grands garçons et de grandes filles!