Alors qu’elle n’a connu que les couloirs et les salles de classe de l’École Saint-Joachim, Céleste Roy, 17 ans, se sent prête pour ce changement important. Mais avant de se plonger dans l’avenir, la jeune élève aime se remémorer les moments passés.

« C’est un peu triste, ça va bientôt se finir. Il y a des gens avec qui j’ai été depuis 13 ans. À la fois, c’est fun de voir comment les autres vont de l’avant. Cette année, on a eu quelques défis. Certains sont déjà partis pour d’autres écoles. Il y a donc déjà eu un peu de tristesse, mais je suis contente pour eux. C’est bon de voir qu’ils sont déjà à cette étape-là de leur vie. »

La finissante, qui aime beaucoup les sciences, rend par ailleurs hommage aux enseignants de Saint- Joachim. « Les enseignants et enseignantes ici font une grosse différence. Si quelqu’un n’aime pas trop un cours de français ou d’anglais, si cela représente un défi, ils vont faire leur possible pour aider. Le personnel s’adapte aux élèves et va faire ce qu’il faut pour rendre un cours plus accessible. »

Si Céleste Roy a apprécié les conseils de ses enseignants, il y a bien une période où elle a dû faire sans eux, du moins en présentiel. C’était pendant la pandémie de COVID. Ses 9e et 10e années ont notamment été perturbées par cette crise sanitaire.

« Justement, ne pas voir les enseignants en face à face était dur. Il y avait comme un mur entre nous. Malgré tout, ça nous a responsabilisés, il a fallu trouver des solutions pour avancer », explique Céleste Roy, qui a été soulagée de revenir rapidement à l’école après cette période.

« Ce que j’ai compris, c’est que les enseignants et les étudiants à l’USB forment une communauté qui ressemble un peu à celle de mon école. Je pense que ça va bien se passer, je suis très ouverte à rencontrer de nouvelles personnes. »

Céleste Roy

L’été et l’automne s’organisent

Diplômée fin juin, Céleste Roy programme les prochaines semaines. Déjà, cet été, elle compte travailler. « Je vais essayer de travailler le plus que je peux. Je travaille déjà dans un restaurant à Steinbach, ça fait un an et demi. Je planifie aussi peut-être prendre une deuxième job, mais on verra, je ne sais pas encore. »

Pour la rentrée, Céleste Roy va poursuivre ses études à l’Université de Saint-Boniface (USB). Sa matière préférée à Saint-Joachim était les sciences et c’est dans ce domaine qu’elle va continuer. Elle a été acceptée dans le programme de baccalauréat en sciences infirmières. « J’ai entendu dire que c’était un très bon programme, alors j’ai très hâte », dit-elle.

Se pose en revanche une question pratique : La Broquerie étant située à plus de 60 kilomètres de l’USB, comment Céleste Roy va-t-elle s’organiser? « À ce moment, je pense que je vais juste faire les allers-retours. J’ai des amis de notre classe qui vont aussi à l’USB. On va sûrement faire un peu de covoiturage. Puis, s’il y a des tempêtes de neige par exemple, je sais déjà que j’ai quelques endroits où je peux dormir en ville si besoin. »

Les sciences infirmières pour l’avenir

Céleste Roy s’engage dans un programme de quatre ans et pense faire des allers- retours au moins pour les deux prochaines années. Pour la suite, elle cherchera sûrement un appartement à Winnipeg.

« C’est un gros changement. Je vais juste laisser faire les choses et voir ce qui est le mieux pour moi », ajoute-t-elle.

Pour le reste, Céleste Roy souhaite déjà y être. À l’USB, elle va rencontrer beaucoup plus de monde et découvrir des étudiants avec des cultures et des éducations différentes. « Ce que j’ai compris, c’est que les enseignants et les étudiants à l’USB forment une communauté qui ressemble un peu à celle de mon école. Je pense que ça va bien se passer, je suis très ouverte à rencontrer de nouvelles personnes. »

En revanche, le défi le plus dur qui attend peut-être Céleste Roy, c’est être loin de sa famille. En effet, la mère de l’étudiante est enseignante de musique et sciences à Saint-Joachim. Elles ne pourront plus se voir aussi souvent chaque jour.

« Ça va être difficile, on ne va pas se voir autant. En plus, je suis sa dernière fille, alors elle s’inquiète un peu. La remise des diplômes est un temps rempli d’émotions pour tout le monde. »